Depuis quelques années de nombreux politiques et experts de l’éducation affirment que « l’éducation en Wallonie et en Flandre est en plein déclin ». Cependant les données publiquement disponibles montrent le contraire.

En effet, la dernière enquête internationale Pisa (2018) indique que la Fédération Wallonie Bruxelles (FWB) a obtenu 487 points. Ce chiffre reste inférieur à celui de la Flandre (510 points), mais il n’a jamais été aussi proche entre les deux communautés avec un écart qui s’est réduit de moitié en 18 ans (plus de 530 points pour la Flandre en 2000 contre moins de 480 points pour la FWB). D’autres signes sont encourageants comme le fait que le score de l’enseignement francophone est quasiment dans la moyenne de l’Union européenne et de l’OCDE (il l’a même dépassé en mathématiques), mais aussi que le taux de redoublement est en recul.

Ce résultat encourageant reste toutefois à nuancer car l’enseignement dans les régions wallonne et bruxelloise souffre d'inégalités importantes d’un établissement à l’autre, de difficultés sociétales (pénurie d’instituteurs, manque de motivation du personnel, décrochage scolaire…) ou encore de manque de budget consacré à l’éducation.

Depuis 2017, la FWB a mis en œuvre un « Pacte d’excellence » qui vise à renforcer la qualité de l’enseignement de la maternelle à la fin du secondaire, avec la mise en place par exemple d’un tronc commun allongé, du déploiement du numérique ou encore d'une amélioration de l’apprentissage des langues.

Les résultats de la nouvelle enquête Pisa 2022 (attendus pour cette fin d’année 2023) permettront de confirmer ou d’infirmer la tendance au rapprochement entre les enseignements néerlandophones et francophones qui se dessine depuis quelques années.

Brève rédigée par la Chambre de Commerce et d'Industrie France Belgique (CCIFB) - concessionnaire de service public  

 Source : L’Echo, 6 avril 2023