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La plate-forme PtL (Power-to-Liquid) doit servir de lien entre le développement et la montée en puissance du marché industriel. C'est pourquoi deux filières d'installation sont prévues : une filière de recherche pour tester les technologies et les processus inédits et une filière de démonstration dans laquelle jusqu'à 10 000 t de carburants à base d'électricité seront produites chaque année dans une installation semi-industrielle. Selon le DLR, la plate-forme PtL serait ainsi la plus grande installation de recherche au monde dans le domaine des e-fuels. Dans la chaîne de démonstration, différentes voies de production seront étudiées et comparées.
Dans le cadre du projet, il sera également question de la certification et de la démonstration de l'utilisation de carburants basés sur l'électricité, ainsi que du sujet "Fuel Design", c'est-à-dire le développement ciblé de carburants aux propriétés spécifiques. "Cela signifie que nous pouvons optimiser la composition chimique de ces carburants de manière à ce que le processus de combustion ne produise plus de suie ou de particules fines, par exemple", explique le professeur Manfred Aigner, responsable du projet à l'Institut DLR pour les techniques de combustion à Stuttgart. Cela permettrait de réduire les effets nocifs hors CO2 de l'aviation et d'améliorer en outre la qualité de l'air autour des aéroports.
L'emplacement de l'usine n'a pas encore été déterminé. Des 62 sites initialement étudiés, il en restent encore 3 à choisir. L'annonce du site définitif devrait donc intervenir prochainement. La durée de construction est d'environ 3 ans, les travaux sont prévues pour janvier 2024. Mais il faudra probablement attendre encore longtemps avant que la première installation PtL à grande échelle ne voie le jour en Allemagne : "D'un point de vue technique, il serait possible d'avoir la première plateforme commerciale en Allemagne en 2030", dit Aigner. Mais à l'avenir, l'Allemagne ne pourra produire que 20 à 30 % des e-fuels dont elle a besoin en raison du manque d'énergies renouvelables. "Le reste devra être importé. En revanche, nous pouvons exporter la technologie", déclare-t-il.
Les grandes quantités d'électricité renouvelable nécessaires devront être achetées à un producteur d'électricité via un "Power Purchase Agreement" (PPA). Il n'est donc pas prévu de produire de l'électricité "verte" sur place.
Source : FlugRevue, 23/03/23.