La banane colombienne est sans aucun doute l’un des aliments les plus représentatifs et d’importance dans le pays, cependant, certains facteurs comme la météo, le taux de change peso– dollar et le transport maritime, ont affecté son exportation, se matérialisant ainsi par une baisse de 2,6 % (en volume) en 2022.

Le secteur représente 53 000 hectares plantées, dont 60 % dans la zone d’Uraba et 40 % dans la zone Caraïbes. Deux variétés principales sont cultivées en Colombie : Gros Michel consommée sur le marché domestique, et la Cavendish sur les marchés d’exportation. 95 % de la production est exportée, 5 % est vendue sur le marché national. La Colombie a exporté 111 M de caisses (de 20kg) pour une valeur de 898 M USD en 2022, ce qui représente une baisse de 108 M de caisses par rapport à 2021.

Le principal marché de la banane colombienne, qui se caractérise par une forte valeur ajoutée en termes de durabilité environnementale et sociale, est l’Union européenne, avec 67 % des exportations, suivie des Etats-Unis avec 17 % et du Royaume-Uni.

La Colombie est le 5^e pays exportateur, derrière l’Equateur, le Guatemala, le Costa Rica et les Philippines.

La consommation de banane en Colombie est paradoxalement relativement faible avec 4 kg par an et par habitant, au regard de la consommation en Europe qui atteint 14 kg par an et par habitant.

Les coûts de production ont fortement augmenté notamment à cause du taux de change peso – dollar, le prix de la banane au niveau national a augmenté 30%.

Le secteur, formel à 100 %, emploie 44 000 personnes, dont 92 % sont syndicalisées.

Les perspectives du secteur pour 2023 sont positives, la filière souhaite inverser la tendance cette année et augmenter les exportations, en dépit des changements climatiques.

La banane représente l’un des principaux secteurs agricoles de Colombie, et représente des opportunités pour les fournisseurs français d’intrants et solutions agricoles pour ce secteur.

Source : Agronegocios, 15 mars 2023, Cristina Estrada Rudas