Cette proposition a certes été adoptée à la majorité des membres de la commission, mais contre les voix des salariés. Selon la Confédération des syndicats allemands, le salaire minimum aurait dû au moins passer à 13,50 EUR afin de "garantir une compensation de l'inflation pour maintenir le pouvoir d'achat des revenus les plus bas".

La commission estime toutefois que l'augmentation en deux temps est plus à même de maintenir la hausse des coûts salariaux à un niveau supportable pour les entreprises concernées.

"Les résultats d'évaluation disponibles montrent que les exploitations ont jusqu'à présent très majoritairement réussi à s'adapter au niveau plus élevé des coûts salariaux et qu'aucun effet fondamentalement négatif sur la situation concurrentielle de l'ensemble de l'économie n'a été observé", peut-on lire dans un avis.

Pour les exploitations agricoles dont beaucoup emploient des saisonniers, cette augmentation des salaires représente une charge supplémentaire dans un contexte marqué par des renchérissements, de nouvelles ordonnances et la suppression de subventions (par exemple pour le "diesel agricole"). Selon le recensement agricole de 2020, 504 000 travailleurs non familiaux étaient employés dans l'agriculture en Allemagne, dont 275 000 étaient des travailleurs saisonniers, soit 55%.

Sources : Fruchthandel online du 26 juin 2023 et bmel.de