Comme l'a fait savoir l'association horticole Berlin-Brandenburg e.V. (GBB), la sécheresse remettra complètement en question l'avenir de l'horticulture du Brandebourg si des signes clairs ne sont pas donnés maintenant par les politiques. Le Brandebourg est déjà l'une des régions les plus sèches d'Allemagne. Début juin, les couches profondes du sol sont déjà exceptionnellement sèches.

Un porte-parole des horticulteurs du Brandebourg a déclaré à ce sujet : 
"Nous craignons qu'au vu des changements climatiques, notre quota d'eau soit réduit. Sans une irrigation efficace, la culture fruitière n'est pas possible dans notre région. C'est pourquoi nous utilisons déjà des systèmes d'irrigation goutte-à-goutte à économie d'eau et à programmation horaire, afin de pouvoir irriguer de manière ciblée et sans perte par évaporation. En Allemagne, nous sommes soumis à des lois de plus en plus strictes, à des obligations de plus en plus nombreuses en matière de protection de la nature et nous ne pouvons pratiquement plus utiliser de produits phytosanitaires. En revanche, nos voisins directs comme la Pologne et la France, mais aussi le Chili, utilisent des produits phytosanitaires qui sont interdits depuis longtemps en Allemagne. En revanche, lors de l'importation en Allemagne, les fruits importés ne sont soumis qu'à des contrôles aléatoires pour détecter d'éventuels résidus".

Ces conditions de production inégales, ainsi que le salaire minimum nettement inférieur à l'étranger, déterminent le prix avec lequel les fruits du Brandebourg se battent contre la concurrence. 
Les myrtilles cultivées ont été cueillies sur 401 ha dans le Brandebourg en 2022. Malgré un recul de 14 ha, la myrtille reste la principale espèce de baies arbustives du Brandebourg. Depuis 2012, il s'agit du 1er recul de la culture. La récolte de 1 814 tonnes est presque aussi élevée qu'en 2021 et représente plus de 60 % de la récolte totale de baies.

Source : Fruchthandel online, 13 juillet 2023