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Depuis des années, les Polonais se montrent de plus en plus soucieux de la durabilité des vêtements, cela se traduit, entre autres, par un intérêt pour les vêtements recyclés et de seconde main. Face aux nouvelles attentes des consommateurs et à la politique européenne du climat, les marques du prêt-à-porter se voient obligées d'investir dans de nouvelles stratégies de production durable.
On peut citer le leadeur de la fast fashion, le groupe polonais LPP qui développe successivement de nouveaux dans l’économie circulaire. Comme l’explique Ewa Janczukowicz-Cichosz, spécialiste du développement durable chez LPP, le modèle circulaire vise à prolonger la durée de vie d’un produit pour limiter ainsi l’exploitation des matières premières et la génération des déchets. Ce modèle est opposé à la logique de l’économie linéaire, basée sur le modèle « fabriquer – utiliser – jeter ».
Pour LPP, l’économie circulaire dans le secteur de la mode se traduit d’abord par la sensibilisation aux clients ; en 2022, la société a lancé une campagne encourageant les consommateurs à prendre soin de leurs vêtements pour augmenter leur durée de vie. Depuis 2018, il est également possible de déposer des vêtements usés dans les magasins physiques des marques du groupe en Pologne. Les vêtements sont ensuite donnés aux personnes en situation de précarité, ou alors recyclés. Avant la fin de 2023, LPP envisage de créer des points de collecte également sur des marchés étrangers.
De plus, LPP souhaite introduire de nouvelles méthodes permettant de recycler à 100% les vêtements de seconde main en polyester et en tissus mélangés ; à cette fin, la société a établi une coopération avec la start-up polonaise Use Waste and Sustainable Fashion Institute. Malgré les coûts élevés d’un tel investissement et une énorme charge de travail, Ewa Janczukowicz-Cichosz déclare que la société est en bonne voie d’atteindre bientôt son objectif.
Laurella est une autre marque polonaise dont la stratégie s’inscrit dans la philosophie de la mode circulaire. Sur son profil Facebook, la marque encourage ses clientes à échanger ou revendre des vêtements de seconde main. De plus, Laurella vend régulièrement ses collections passées ou des vêtements abîmés à des prix réduits, contrairement à de nombreux fabricants de vêtements qui détruisent massivement leurs produits. Dans les années à venir, la marque envisage de remplacer les emballages en plastique par des emballages en fécule de maïs et en parchemin.
Sources : Puls Biznesu - 26/06/2023, Dla Handlu – 26/10/2022