Date de publication :
En Allemagne, les produits alimentaires d’origine animale sont classés en fonction du mode d’élevage, sur une échelle de 1 à 4, 4 étant le niveau des élevages les plus respectueux du bien-être animal. Avec son slogan « Haltungswechsel » (« changement d’élevage »), ALDI souhaite atteindre, d’ici 2030, les 100 % de produits de niveau 3 et 4, le niveau 3 devenant ainsi un nouveau minimum selon Marc Sagel, directeur des relations avec les actionnaires chez ALDI NORD.
Aujourd’hui, dans les rayons des magasins ALDI, 60 % du lait présenté est déjà d’un niveau 3 ou 4. Si les 100 % seront atteints plus tôt que prévu pour le lait, au début de 2024, c’est grâce à une forte demande de ces articles et à une bonne réactivité de la chaîne d’approvisionnement. Le groupe peut donc se poser en précurseur dans le domaine du bien-être animal et se vanter d’atteindre de tels niveaux avant les autres distributeurs. Pour Dr. Julia Adou, directrice nationale durabilité chez ALDI SÜD, « l’évolution vers une agriculture plus responsable ne se fera que par une action conjointe avec tous les autres distributeurs ».
La transition est en fait déjà en marche : les marques Edeka et Netto avaient déjà courant 2022 renoncé au lait de niveau 1, la plus basse qualité. Lidl veut aussi faire, d’ici 2025, du niveau 2 son nouveau standard, et Kaufland de même d’ici 2024.
Toutefois, le passage parfois forcé des élevages du niveau 1 à 2 a alimenté les critiques. Pour certains producteurs laitiers et laiteries, la légère hausse des prix de leurs produits due à l’amélioration de leur qualité n’a pas couvert les coûts du changement de modèle. Le prix du lait reste toujours un sujet sensible.
Sources: topagrar.de, Lebensmittel Praxis, Lebensmittel Zeitung, août 2023