Date de publication :

Secteur Mobilité et Logistique
Pays concerné
Royaume-Uni
Thématique Entreprises

Le monopole de l’opérateur Eurostar sur l’utilisation du tunnel sous la Manche pourrait prendre fin dans un avenir proche. Le groupe Mobico (anciennement National Express) envisage une offre de services ferroviaires internationaux entre l’Angleterre et la France à partir de 2025. Le groupe qui comprend la société basée à Birminghan s’allie à des partenaires continentaux, dont le consortium espagnol Cosmen et potentiellement le fabricant français Alstom pour le matériel roulant. Ce nouveau service Paris-Londres serait baptisé « Evolyn ».

Depuis le lancement de la ligne, plusieurs entreprises ont annoncé leur intention de concurrencer Eurostar, filiale à 55 % de la SNCF – dont la compagnie allemande Deutsche Bahn et l’espagnol Renfe – mais aucun de ces projets ne s’est concrétisé à ce jour. Le groupe Getlink, l’exploitant du tunnel, aurait envisagé d’ajouter son propre service de transport de voyageurs à son célèbre transbordeur de véhicules LeShuttle, soit en tant qu’opérateur direct, soit en tant que loueur de matériel roulant à des opérateurs tiers. Il existe également un projet de trains-couchettes, via le tunnel, entre Édimbourg et Paris porté par la start-up Midnight Trains.

Durement frappé par le Brexit puis par le Covid, Eurostar a failli faire faillite en 2021 et a récemment pointé un « goulet d’étranglement » aux frontières qui n’a pas permis de rétablir le nombre de passagers de 2019 à cause des contrôles liés à la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Déjà lors de son lancement en 1994, en pleine dérégulation du transport aérien, l’Eurostar peinait à être rentable face à la chute des prix des vols.

Getlink reste ouvert à l’arrivé de ces nouveaux opérateurs ; le tunnel offre la possibilité d’au moins doubler le trafic de passagers actuel.

 

Source : Simon Walton, Railtech, 02/08/2023