Date de publication :

Secteur Transition écologique
Thématique Réglementation et politique économique
Alors que l’Allemagne vise la neutralité carbone en 2050, les questions du prix de l’électricité et de la production d’énergie nécessaire restent ouvertes appelant des évolutions futures en termes de règlementation et d’incitations.
Image info sectorielle

Lors du sommet sur l’énergie qui s’est tenu début janvier, le ministre fédéral des affaires Economiques et de l’Energie a annoncé vouloir à l’avenir abaisser ou même supprimer la taxe « EEG » (EEG-Umlage). Visant à financer le développement des énergies renouvelables en Allemagne, cette taxe a déjà coûté plusieurs milliards EUR aux ménages et aux entreprises du pays note le quotidien allemand Handelsblatt.

Si la taxe EEG a prouvé son efficacité lors de sa création, contribuant à faire de l’Allemagne l’un des pionniers en matière d’énergies renouvelables, le nombre d’éoliennes ou parcs solaires construits dans le pays s'est réduit ces dernières années et l’Allemagne n’est plus en tête des pays producteurs d’énergie verte. En revanche, le prix de l’électricité outre-Rhin, estimé dans la moyenne haute des pays européens, pose un problème de compétitivité aux acteurs allemands.

Dès lors, plusieurs modèles de financement sont envisagés (CfD, PPA, etc.) Toutefois, comme le soulignent les Verts et plusieurs experts, l’Allemagne doit aussi faire évoluer sa règlementation si elle veut atteindre ses objectifs climatiques. En effet, il est reproché au gouvernement allemand de sous-estimer les besoins en énergie du pays et en conséquence de ne pas suffisamment soutenir le développement de nouvelles énergies.

Dans ce contexte, le cadre règlementaire et les incitations relatives à la production d’énergies vertes devraient être amenés à évoluer dans les mois et années à venir.

Source : Silke Kerting, Sebastian Matthes, Klaus Stratmann, Kathrin Witsch, 14/01/2021, Handelsblatt