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En Roumanie le déficit commercial du secteur laitier s'élevait l'an dernier à 740 M EUR alors qu’il y a 10 ans il était inférieur à 200 M EUR. Au cours de la dernière décennie, les importations de ces produits ont été multipliées par 3,5 comme le montre l'étude menée par l'Académie d’Etudes économiques de Bucarest à l'initiative de Penny. La principale source du déficit du secteur laitier et fromager provient de la catégorie des fromages (54 %) suivie par celle du lait et de la crème (17 %) et par la catégorie du beurre et d’autres matières grasses en provenance du lait (14 %). Le déficit de lait s’élève à plus de 1 M de tonnes, la production locale assurant seulement 40 % des besoins de consommation.
Le niveau record du déficit commercial s'inscrit dans un contexte où le prix reçu par les agriculteurs locaux pour un litre de lait est inférieur à celui reçu par ceux d'autres pays, tout comme les subventions, alors qu’au rayon il est vendu plus cher. Les fermiers roumains reçoivent environ 0,5 euro/l de lait alors qu’en rayon il atteint la valeur d'environ 1,75 euro par rapport à la France ou à l'Espagne où le prix moyen en rayon est de 1,1 - 1,3 EUR. Ainsi, du lait moins cher arrive sur le marché ayant comme résultat le fait que de plus en plus d'exploitations locales ferment leurs portes.
Le rendement des exploitations existantes diminue, faute d’investissements. Au cours des 3 dernières années aucun investissement n'a été réalisé afin d’augmenter le niveau technologique des fermes. A titre d’exemple, la Roumanie est le seul pays de l'UE à ne pas disposer d'installations de séchage du lactosérum.
Source : Ziarul Financiar, 1er août 2023