Le producteur d'encre japonaise DIC a mis au point de nouveaux matériaux pour les semi-conducteurs qui n'utilisent pas de composés chimiques de fluor organique appelés PFAS, qui ont été critiqués en tant que "produits chimiques à vie" pour leur impact à long terme sur l'environnement.

L'entreprise réagit à la nouvelle réglementation potentielle de la substance en Europe comme une opportunité commerciale de développer des produits alternatifs en réponse aux demandes des clients et de regagner des parts de marché par rapport aux rivaux étrangers.

Le nouveau matériau est un surfactant (abaissant la tension superficielle) utilisé comme additif dans les résines photosensibles des semi-conducteurs. Actuellement, les tensioactifs fluorés sont largement utilisés dans la production de semi-conducteurs, d'écrans et d'autres produits exigeant des performances élevées.

Le nouveau produit de DIC n'utilise pas de fluor, mais il est plus performant que les produits conventionnels en ce qui concerne sa capacité à réduire la tension superficielle lorsqu'il est mélangé à d'autres matériaux et à créer des films minces lisses. DIC a utilisé sa technologie de synthèse accumulée pour atteindre les performances nécessaires sans dépendre du fluor. L'entreprise fournit actuellement des prototypes et commencera la production dès que les clients décideront d'adopter le produit.

Des discussions sont en cours en Europe pour réglementer entièrement l'utilisation des PFAS, ou substances per- et polyfluoroalkyles, un groupe de composés organofluorés qui comprend plusieurs milliers de types. Si la production et l'importation de deux d'entre elles, connues sous le nom de PFOS et PFOA, ont déjà été interdites, c'est parcequ'elles augmentent les risques de cancer et d'hyperlipidémie, la toxicité des PFAS est encore plus grande.

Source : Nikkei Asia, 31/07/23