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En Europe aujourd’hui, 23 % des déchets plastiques sont mis en décharge, 42 % sont valorisés énergétiquement et environ 35 % sont recyclés mécaniquement.
Le recyclage chimique joue encore un rôle mineur dans l'économie circulaire. Seuls 0,1 % des déchets plastiques produits dans l’UE sont aujourd’hui recyclés chimiquement. Le Centre commun de recherche de l’UE estime cependant que le recyclage chimique pourrait atteindre 15 % d’ici 2030 et le recyclage mécanique 45 %.
Selon le Dr. Scheibitz, la combinaison des deux méthodes de recyclage serait optimale. Tous les déchets plastiques pouvant être recyclés mécaniquement doivent continuer à l'être. Le recyclage chimique doit venir en complément et non remplacer le recyclage mécanique.
Le recyclage chimique à grande échelle nécessite des investissements importants – l’industrie chimique prévoit 7 Mds EUR d'investissements d’ici 2030 – et un cadre juridique adapté est nécessaire pour attirer les investisseurs. Le recyclage chimique doit être reconnu au niveau réglementaire pour le taux de valorisation des matériaux, notamment pour le secteur des emballages, où une part de 30 % de recyclé sera exigée à l’avenir. Le Dr. Scheibitz pense qu’il serait utile d’introduire une responsabilité élargie du producteur pour financer le recyclage des matières premières (sous forme d’un fonds par exemple pour les constructeurs de voitures ou d’appareils électroménagers…).
D’après le Dr. Scheibitz, la procédure de bilan massique est essentielle pour aller vers une économie circulaire fonctionnelle, mais celle-ci est encore perçue avec scepticisme par les politiques. Ce procédé permet de substituer, très tôt dans la chaîne de valeur, des matières fossiles par des matières circulaires, mais il est encore un peu tôt pour l’introduire à grande échelle.
En ce qui concerne le bilan énergétique, le recyclage mécanique est actuellement plus efficace que le recyclage chimique, mais ils ne peuvent pas être comparés au même titre. Le recyclage mécanique nécessite un grand travail de tri et de nettoyage, tandis que la pyrolyse, par exemple, utilise une partie des déchets pour produire l'énergie nécessaire au process. L'objectif serait de développer davantage la pyrolyse. Il existe par exemple des technologies qui utilisent des micro-ondes pour chauffer le processus.
Source : K-Zeitung, 26/07/2023