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Très en vogue, le marché du carbone est un système d'échange de droits d'émissions de gaz à effet de serre, de crédits carbones et de quotas carbone. De nombreuses industries se rendent compte de l’inéluctabilité de cette économie du carbone qui bouleverse les méthodes et les process, et beaucoup d’entre elles examinent déjà de nouvelles technologie et solutions pour répondre objectifs futurs de réduction des émissions de carbone. Malheureusement, ce sont les consommateurs qui subissent le plus ces contrecoups financiers de la transition des combustibles fossiles bon marché vers les ressources énergétiques renouvelables. L’industrie viticole californienne n’a pas été épargné également avec des prix records pour l’électricité, le carburant et les engrais augmentant mécaniquement les coûts de production à un moment où le marché des raisins de cuve est difficile et imprévisible. Et cela vient s’ajouter aux conditions de croissance difficiles associées à l’augmentation des niveaux de carbone atmosphérique et d’autres gaz à effet de serre qui contribuent à une planète plus chaude, entraînant des régimes climatiques moins prévisibles et une fréquence et une intensité croissantes d’événements météorologiques extrêmes. Pour « évaluer l’empreinte environnementale globale de l’industrie vitivinicole », l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) a formulé en 2020 les principes d’une évaluation du cycle de vie (ECV). Le but de l’ECV est de permettre l’identification des étapes du cycle de vie ou des processus individuels qui constituent un fardeau environnemental et qui peuvent éventuellement être réduits ou évités. Le calcul montre que le transport et l’emballage en verre représentent environ 74 % du cycle de vie total, la viticulture et la vinification représentant chacune 13 %. A l’issue de cet ECV, il est donc évident que le plus grand problème auquel est confronté le secteur du vin et ses ambitions de réduction du carbone est l’utilisation de bouteilles en verre.
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