L'Algérie a importé 10,6 millions de tonnes de céréales lors de la campagne céréalière 2021/2022, contre 13,1 millions de tonnes lors de la campagne précédente. Les importations comprennent principalement 6,1 millions de tonnes de blé tendre, 2,6 millions de tonnes de maïs (contre 4,8 millions de tonnes précédemment), 1,4 million de tonnes de blé dur et 571 000 tonnes d'orge. 

La France est restée le principal fournisseur d'Algérie en blé tendre, avec 36 % par rapport à la campagne précédente. L'Allemagne était le 2e fournisseur. Bien que la part du blé tendre français ait diminué, le pays demeure le principal fournisseur avec 24 % de parts de marché, tandis que l'Allemagne détient 23 %. De nouvelles origines de la Mer Noire ont gagné en importance, avec la Roumanie, la Russie et l'Ukraine. La campagne a été marquée par le retour de l'Argentine comme autre fournisseur avec 1 million de tonnes, représentant 16 % du marché.  

Une amélioration de la production céréalière était prévue grâce aux pluies printanières et le gouvernement visait à augmenter le taux de collecte à 50 % de la production. Le relèvement des prix d'achat des céréales par l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) aux agriculteurs était une incitation pour augmenter la collecte. Des efforts ont été élaborés pour renforcer le transport des céréales avec une flotte de camions, et environ 610 silos et points de stockage étaient mobilisés avec une capacité de 44,5 millions de quintaux. 

Le bilan de la récolte, estimé entre 2,2 et 3 millions de tonnes, dépendrait de ces facteurs. Après avoir atteint un record de 6 millions de tonnes en 2017/2018, la production céréalière de l'Algérie a chuté à 1,3 million de tonnes lors de la campagne 2020/2021 après des fluctuations dans les années intermédiaires. 

Source : Algérie Eco, septembre 2023