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Les conclusions de l’étude révèlent qu’une large partie de population réduit volontairement sa consommation de viande voire y renonce totalement. Ils sont en effet 41 % à avoir déclaré manger de la viande occasionnellement et se classent parmi les flexitariens. 9 % des sondés disent être végétariens, et 3 % végans. Toutefois, 47 % des sondés ne se reconnaissent pas dans ces 3 catégories et mangent donc régulièrement de la viande.
Ce sont les femmes qui mangent le moins de viande (12 % sont végétariennes, contre 6 % chez les hommes). Chez les moins de 30 ans, les végétariens sont également surreprésentés, femmes et hommes confondus, et comptent pour 15 % des personnes interrogées. A l’inverse, les végétariens ne sont que 6 % dans la catégorie des plus de 60 ans.
Pour 62 % des sondés, la protection du climat reste la principale justification d’une alimentation végétarienne. Viennent ensuite le bien-être animal, invoqué par 52 % des interrogés et l’orientation vers une alimentation plus sainte et meilleure pour la santé d’après 51 % d’entre eux.
Si 20 % des sondés disent que le bon goût des alternatives végétales joue aussi un rôle dans le choix d’une alimentation végétarienne, ces produits sont loin de faire l’unanimité. Deux tiers des personnes les trouvent trop sucrés, salés ou gras par rapport aux produits d’origine animale qu’ils sont sensés remplacer, et préfèrent donc ne pas en acheter du tout. Le prix est aussi un frein pour 43 % des personnes interrogées, qui disent que si ces produits étaient moins chers, elles en achèteraient davantage. Cependant, l’offre des alternatives végétales sur le marché est satisfaisante voire parfaite selon 72 % des personnes.
Lors d’une conférence de presse préparatoire au salon de l’alimentaire ANUGA qui aura lieu début octobre à Cologne, le président du BVLH, Franz-Martin Rausch, a soufflé le chaud et le froid. Selon lui, la transformation de notre système alimentaire ne peut réussir que si la croissance économique s’accompagne d’une véritable conscience écologique. Une alimentation basée sur des produits d’origine végétale est un pilier essentiel de cette transformation. Dans le même temps, il a rappelé que la distribution et l’industrie agro-alimentaire n’est en droit de dicter son comportement alimentaire à personne. Rausch poursuit en déclarant que le commerce alimentaire va continuer de s’engager pour la production de viande en Allemagne, et les produits d’origine animale, dont la viande, restent également une composante essentielle d’une alimentation saine et équilibrée.
Finalement, une chose est claire : l’industrie agro-alimentaire va devoir s’adapter aux nouvelles tendances de consommation des Allemands, qui se détournent peu à peu de l’alimentation carnée traditionnelle.
Sources : DGS, tagesschau.de, ZDF, septembre 2023