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En effet, lorsque l’Allemagne a annoncé ces nouvelles mesures mi-février, les instances de représentation du secteur ont mis en avant le mode d’approvisionnement « just in time » en matière de toits ouvrants, roues, électronique, moteurs et peinture, des composants importés de slovaquie, slovénie ou République tchèque notamment. Roman Tyborski, journaliste au quotidien Handelsblatt, signale que malgré les craintes du secteur, la production automobile allemande n’a pas réellement été impactée. Elle reste toutefois trop peu résiliente pour le journaliste. En effet, « quelques heures sans nouveaux composants peuvent mettre en péril la production automobile » note-t-il. Selon lui, l’exemple des puces est particulièrement parlant. L’industrie automobile fait actuellement face à une pénurie de ces composants. Alors que les constructeurs ont progressivement cherché à faire baisser les prix de ces composants, un marché oligopolistique a émergé, dont les constructeurs allemands sont aujourd’hui complètement dépendants et « lorsque Volkswagen annonce maintenant qu'elle va prendre en charge elle-même l'achat des semi-conducteurs, en contournant les fournisseurs, c'est un signe de pur désespoir » illustre Roman Tyborski.
Source : Daniel Delhaes, 11/02/2021, Handelsblatt ; Roman Tyborski, 18/02/2021, Handelsblatt