Date de publication :
Le ministre a rappelé que la Hongrie a diminué à 60 % l’importation de pétrole brut en provenance de Russie. Le gaz provient désormais d’autres sources et, par ailleurs, il est observé une baisse de la consommation de gaz depuis la pandémie. Celle-ci était de 11,5 milliards de mètres cubes en 2019, elle devrait être à moins de 9 milliards de mètres cubes cette année.
Le ministre affirme que depuis sa prise de position en décembre 2022, les prix de l’énergie ont connu une réduction considérable, même s’il reconnait que ce n’est pas suffisant. L’enjeu actuel est de pérenniser cette baisse pour que l’environnement énergétique du pays soit, de nouveau, plus sain.
La Hongrie, ne produisant pas suffisamment de ressources pour être indépendante énergétiquement, doit faire face à l’imprévisibilité enclenchée par la reprise post-Covid, le conflit russo-ukrainien, le prix du gaz américain ainsi que l’évolution de la demande chinoise. La priorité du ministère est de maintenir l’équilibre économique et énergétique afin de répondre à la demande des ménages. Csaba Lantos a d’ailleurs assuré que les foyers hongrois payent les factures les moins chères d'Europe en électricité et gaz, et il ne compte pas s’arrêter là. En effet, le ministre a également indiqué vouloir développer un système de protection aux entreprises et aux particuliers. Les foyers hongrois se verraient bénéficier de prix réduits de l’énergie, et les entreprises signataires de contrats énergétiques à long terme percevront une redevance de la part de l’État en cas de prix fournisseur jugé trop excessif. L’État ne souhaite pas intervenir sur le marché, mais le déclin de la production industrielle a poussé le gouvernement à intervenir pour empêcher les risques économiques que pourrait entraîner la fermeture d’usines.
La centrale Pak II représente une opportunité pour une plus grande indépendance énergétique. Le ministre a tenu à rappeler l’implication de l’entreprise allemande Siemens, ainsi que celle de la société française Framatome dans le cadre de la coopération nucléaire franco-hongroise. L’investissement accéléré de la centrale, approuvé par l’Union Européenne, réduirait la dépendance énergétique si les délais sont respectés. L’autre possibilité envisagée par le ministère de l’Énergie est la mise en avant des énergies renouvelables, même si le secteur a besoin d’être modernisé et dynamisé. La Hongrie veut, par exemple, doubler le nombre de panneaux solaires d’ici cinq ans. Cette réalisation pourrait permettre à la Hongrie d’exporter le surplus énergétique.
Le renforcement des centrales électriques nationales peut être une des solutions nécessaires pour subvenir à la demande hongroise, mais l’investissement de Paks II s'impose comme un moyen de sécuriser l'approvisionnement en énergie et une économie pérenne, pour les années à venir, en Hongrie.