Quelques jours après la fin des fortes pluies qui ont frappé la zone centrale du Chili, l'inquiétude de l'industrie viticole grandit. Bien que le diagnostic pour l'instant ne soit pas tout à fait clair, dans le secteur on craint que la situation climatique ne génère des problèmes pour la prochaine récolte. Les opérateurs expliquent que leur principale inquiétude est que si les pluies estivales s’accompagnent de températures élevées, la qualité des cultures pourrait en être fortement affectée.

Ces fortes pluies ont affecté les cépages les plus avancés en terme de maturité, c'est-à-dire les cépages blancs comme le sauvignon blanc, le chardonnay, ainsi que les cépages rouges comme le syrah et le pinot noir.

Pour tempérer les conséquences de cette pluie et d’autres phénomènes météorologiques, les vignobles chiliens ont décidé d’anticiper les récoltes, c’est-à-dire de ne pas attendre la pleine maturité. Cette situation affectera le style des vins, et il est donc probable qu’en 2021 le Chili présente plusieurs vins blancs avec moins d’alcool et moins de sucre et plus acides que la normale.

C’est toutefois un moindre mal pour l’industrie viticole du pays, car si ces mêmes pluies étaient tombées les premiers jours de mars, les vignobles auraient perdu 50% à 60% de leur production. Pour rappel, les vendanges ont généralement lieu entre mars et avril et le Chili produit en moyenne 11,9 M hl par an.

Source : Agustina Medovic, 04/02/2021, La Tercera