La situation n’est pas toutefois homogène pour tous les segments. Ainsi, la filière avicole a enregistré des baisses importantes de prix de produits : en novembre 2020 le prix moyen de carcasses de poulet a baissé de 22 % par rapport à la même période de l’année précédente et le résultat net des trois premiers trimestres de 2020 s’est détérioré de 63 % par rapport à 2019. Avec le retour de la grippe aviaire et face à l’inadaptation de la production locale aux fluctuations de la demande, la situation de cette filière est d’autant plus complexe. Le segment de la viande porcine est affecté également par la baisse de prix de la viande mais elle a été compensée par la baisse de prix du bétail. Contrairement aux segments avicole et porcin, le segment de la viande bovine a relativement bien résisté à l’impact de la pandémie en enregistrant les tendances de prix avantageuses. Il en est de même pour la filière de production de charcuterie et produits carnés où la crise est peu ressentie en raison d’une faible part du secteur RHD dans sa demande.

Quant aux perspectives de la filière de viande polonaise, à court terme elles dépendent surtout du progrès de lutte contre la pandémie, de la reprise de la demande générée par le secteur RHD ainsi que de l’évolution de l’épidémie de la fièvre porcine africaine et la grippe aviaire et du l’impact du Brexit. A long terme, la filière repose sur de fondements solides qu’assurent un grand marché intérieur et la compétitivité des coûts face à l’Europe de l’Ouest. Néanmoins, selon les auteurs du rapport, certains défis structurels liés à la haute saturation du marché européen de la viande et les coûts en hausse de main d’œuvre et d’énergie devront être relevés pour maintenir sa croissance.

Sources : Pawel Kowalski, décembre 2020, Le rapport « La transformation de la viande. Caractéristique de la filière, les tendances actuelle et perspectives de développement » de la Banque Pekao ; Lukasz Rawa, 28/01/2021, Wiadomoscihandlowe.pl.