Le président de l'Agence fédérale allemande de l'environnement (UBA), Dirk Messner, préconise une réforme de la taxe sur les véhicules à moteur, plaidant pour l'imposition d'une taxe climatique sur les voitures nuisibles à l'environnement lors de leur immatriculation. Cette mesure vise à rendre les véhicules respectueux du climat plus attractifs. Messner suggère également de financer des primes à l'achat de voitures électriques avec les recettes générées, et recommande l'abolition du privilège des voitures de fonction, qu'il juge non seulement préjudiciable au climat, mais également injuste puisqu’elles bénéficient surtout aux revenus les plus élevés. Le dirigeant de l'UBA appelle également à la fin du privilège fiscal du diesel pour favoriser l'adoption de véhicules électriques plus écologiques. 

Ces propositions interviennent en amont d'un sommet automobile auquel participera le chancelier fédéral Olaf Scholz, réunissant des représentants de l'industrie automobile, des syndicats, des comités d'entreprise, ainsi que des acteurs du secteur de l'énergie, de la science et des associations environnementales. L'objectif de cette rencontre est de discuter de l'expansion du marché pour accroître la présence de voitures électriques sur les routes allemandes. La Strategieplattform Transformation der Automobil und Mobilitätswirtschaft (Stam) s'est fixée comme objectif ambitieux de faire circuler au moins 15 millions de voitures entièrement électriques en Allemagne d'ici 2030. Ces discussions font suite à une première réunion en janvier, et plusieurs ministres sont attendus pour participer à ce deuxième rendez-vous stratégique fixé le 27 novembre.  

Source : Die Zeit du 25/11/2023