Date de publication :
L’adhésion à ce label reposera sur le volontariat et n’est en aucun cas une obligation. En effet, à ne pas confondre avec les discussions politiques au niveau européen et national sur une potentielle certification d’origine qui serait obligatoire.
Pour obtenir la certification, les critères sont stricts : toutes les étapes de la production doivent avoir eu lieu sur le sol allemand. Ainsi, le lait, le yaourt nature et le quark pourront être certifiés dès lors que la production et la transformation du lait et l’emballage sont réalisés en Allemagne. La certification sera menée par un organisme indépendant comme QS ou KAT, et des mesures de sanction seront prises en cas de non-respect du cahier des charges.
Toutefois, les 3 critères précédemment mentionnés ne sont pas intégrés dans les directives de l’industrie laitière allemande. Les laiteries et leurs partenaires commerciaux devront alors eux-mêmes discuter bilatéralement avant que les produits ne soient étiquetés « Gutes aus deutscher Landwirtschaft ».
Pour les distributeurs, il s’agit d’un moyen de renforcer la transparence dans leurs rayons. Déjà récemment, le lait avait fait l'objet de projets similaires avec l’indication « Qualität aus Deutschland » (qualité d’Allemagne). Les géants Aldi et Lidl avaient communiqué à ce sujet dans le cadre de leurs stratégies #Haltungswechsel (changement de modèle d’élevage), et choisi de référencer à partir de 2024 uniquement du lait d’origine allemande.
Pour Josef Sanktjohanser, président du conseil de la ZKHL, ce nouveau label est un pas de plus pour garantir la pérennité du secteur agroalimentaire national. Joachim Rukwied, président de la fédération agricole allemande DBV, espère qu'il sera bientôt étendu aux produits transformés et distribués dans la restauration hors domicile. Le sigle devrait valoriser la filière agricole allemande aux yeux des consommateurs et donc permettre une meilleure rémunération pour les agriculteurs allemands, ce qui les aideraient à faire face aux défis qui les attendent, a déclaré Dagmar Klingelhöller, du Netzwerk Agrar. La fédération Raiffeisen voit également le label d’un bon œil. Son président, Josef Holzenkamp, est sûr que les professionnels de l’agriculture sauront en bénéficier ; le sigle participant à la sécurisation et à la motivation des agriculteurs. La nécessité d’améliorer les revenus des agriculteurs était une des résolutions des discussions qui avaient clôturé les protestations des agriculteurs de 2020.
Au-delà de la mise en place d’un nouveau label, la ZKHL a un autre objectif : celui d’améliorer la confiance entre les producteurs et les distributeurs. En organisant plus fréquemment des discussions, elle s’assure des échanges réguliers entre les parties prenantes, "un élément de plus en plus important" assure Stefan Teepker, membre de la direction de la ZKHL.
Sources : Milch Erzeuger Verband Bayern, 24 novembre 2023. Roland Sossna, moproweb, 28 novembre 2023. Marcus Aden et Alfons Deter, top agrar online, 20 novembre 2023