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Le gouvernement thaïlandais, alors qu’il vient à peine d’annoncer sa stratégie de promotion de ‘soft power’, doit déjà reconsidérer son interprétation et l'application de ce concept de soft power. Actuellement, sa stratégie se concentre trop sur la promotion de produits culturels de consommation, avec différents comités créés sur différents thèmes à promouvoir, confondant cela avec le soft power. Le véritable soft power va au-delà de la simple popularité des produits, englobant une influence culturelle stratégique et durable qui reflète les valeurs, des idéaux et une image nationale positive.
Pour une stratégie de soft power efficace, la Thaïlande pourrait s'inspirer de la Corée du Sud, qui a su cibler les bonnes audiences avec les bons outils, grâce à une meilleure compréhension des préférences du public mais aussi l'utilisation des plateformes de communication les plus adaptées. En réalité, le terme "économie créative" serait plus approprié pour décrire la stratégie actuelle du gouvernement thaïlandais (ndlr: « ensemble des activités exploitant l’inventivité esthétique et artistique des groupes de travailleurs créatifs. », telle que définie par l’Europe). Aussi, l'intégration des technologies est également importante pour le développement de l'économie créative thaïlandaise, permettant la création de nouveaux contenus et formes d'expression culturelle.
Cependant, pour une influence culturelle plus étendue et profonde, la Thaïlande doit élargir son approche. Cette expansion devrait englober d’autres domaines tels que la science, l'éducation et les médias. En adoptant une perspective plus globale, la Thaïlande pourra aller au-delà de la simple valorisation de son patrimoine culturel et artistique, et s'établir comme une force influente et dynamique sur la scène internationale du soft power.
Sources : Bangkok Post, 17/12/2023