Une étude universitaire à laquelle le Laboratoire français des Sciences du Climat et de l’Environnement a participé, met en évidence que 48 aires urbaines aux Etats-Unis sous estiment fortement leurs émissions de CO2, oscillant entre -20%, et -145% dans certains cas, en deçà des émissions réelles.

Le problème est dû au fait qu'il n'existe pas de méthode de mesure standard pour mesurer les émissions en milieu urbain, et la plupart des villes sont livrées à elles-mêmes quant à la stratégie et les techniques employées pour ces mesures. De plus, l'étude met en évidence que de nombreux secteurs et activités économiques générant des gaz à effet de serre ne sont pas pris en compte. Le manque de ressources municipales et le manque coopération entre les gouvernement locaux, l'Agence Fédérale de Protection Environnementale (EPA), le Département de l'Energie (DoE), et d'autres agences fédérales qui offrent pourtant des données précises, sont d'autres raisons de ces lacunes dans le domaine.

Dans d'autres cas, certaines villes de tailles intermédiaires tendent à surestimer leurs émissions jusqu' à 60% dessus des émissions réelles, alors que certaines métropoles comme Detroit, MI, Richmond, VA, ou Torrance, CA sous estiment leurs émissions jusqu'à 145%. Les principaux manquements portent autour de la consommation des énergies fossiles pour le chauffage commun dans les immeubles. Cette étude démontre que des besoins en méthodes et technologies sophistiquées, mais aussi la formation des fonctionnaires locaux sont nécessaires pour mieux appréhender cette activité.

Source : https://www.scientificamerican.com/article/u-s-cities-are-underestimating-their-greenhouse-gas-emissions/