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En Allemagne, le secteur de la restauration ne s’est pas encore relevé de la pandémie, et l’ambiance n’est pas à l’optimisme. Un sondage mené début janvier parmi 2 900 membres de la fédération de la restauration, la Dehoga, révèle que le chiffre d’affaires de 2023 de la branche reste de 1,6 % inférieur à celui de 2019.
Les attentes pour l’année à venir sont également sombres. 41,1 % des sondés pensent que leur activité va « se maintenir », 20,9 % envisagent une évolution plutôt négative, et 12 % sont pessimistes. Parmi les 20,2 % qui espèrent un développement de leur activité, seulement 5,8 % se disent optimistes.
D’après le sondage, la pression des coûts augmente chez la plupart des professionnels. Les difficultés les plus souvent citées sont l’augmentation de la TVA sur les plats, évoquée par les trois quarts des sondés, le coût croissant des ressources humaines, et les prix élevés des aliments et de l’énergie. En effet, entre décembre 2022 et décembre 2023, les coûts de l’énergie ont augmenté en moyenne de 32,6 %, ceux des aliments de 20,3% et ceux des boissons de 13,7 %. Les coûts du personnel ont également grimpé de 16 %. La crainte de faire des pertes en 2024 est partagée par un tiers des entrepreneurs.
Concernant la hausse de la TVA sur les plats des restaurants, qui est passée de 7 à 19 % au 1er janvier 2024, plus des trois quarts des sondés déclarent avoir déjà ajusté leurs prix. 17 % des restaurateurs prévoient d’augmenter leurs prix durant l’année, et seulement 3 % des restaurateurs ne prévoient pas de le faire.
Guido Zöllick, président de la Dehoga, résume la situation ainsi : « Les défis pour la branche sont et demeurent énormes. Plus que jamais, la politique doit soutenir nos entreprises, au lieu d’augmenter les impôts et les taxes, et d’affaiblir le secteur avec toujours plus de réglementations. »
Source : Barbara Rademacher, Getränke News, 12/01/2024