La résolution appelle notamment les deux gouvernements à créer un écosystème franco-allemand et européen de l’IA en identifiant systématiquement les coopérations dans le domaine, en renforçant la mise en réseau des acteurs, en soutenant les jeunes chercheurs et en rapprochant les institutions des deux pays. Les parlementaires encouragent aussi leurs gouvernements à développer un cadre favorable aux investissements privés dans le domaine de l’IA et diverses normes communes (par exemple en matière d’open source et d’interopérabilité). Ils engagent enfin les décideurs à renforcer la cybersécurité en Europe, sans compter la création d’une région franco-allemande pilote autour du Rhin rapprochant les acteurs (entreprises, administrations, scientifiques) et intensifiant la coopération en matière de numérisation dans le domaine.

Peu contraignante, cette proposition montre néanmoins l’engagement des députés pour un développement massif de la coopération franco-allemande dans le domaine et pourrait à l’avenir se traduire par des opportunités concrètes plus spécifiquement dédiées aux entreprises des régions frontalières.

Alors que l’Allemagne et la France ont depuis lancé un appel à projets commun d’un budget total de 10 M EUR, la députée allemande Dr. Anna Christmann (Verts) soulignait fin janvier que les deux pays n’avaient pour l’instant que trop peu respecté leurs engagements en matière de coopération dans le domaine de l’IA. Elle appelait donc à des investissements concrets et à la mise en place d’institutions communes.

Source : Christopher Ziedler, 21/01/2021, Stuttgarter Nachrichten ; Proposition de résolution commune de l’Assemblée parlementaire franco-allemande, 22/01/2021,