L'Association nationale des industries de la viande d'Espagne (Anice) a exprimé dans une communiqué son opposition vis-à-vis de la mise en place du système d'étiquetage frontal Nutriscore. Selon l'association, le système « n'est pas adapté à la réalité nutritionnelle et aux habitudes de consommation de la population espagnole » et « l'Espagne ne devrait pas mettre en place un système d'étiquetage frontal avant que la Commission européenne n'approuve un système harmonisé au niveau communautaire. »

Toutefois, dans le cas où l’introduction du Nutriscore suivrait son cours, l'Anice a demandé que les produits sous Signes Officiels d’Identification de la Qualité et de l’Origine (SIQO) soient exclus de ce système : appellations d'origine protégées (AOP), indications géographiques protégées (IGP), ainsi que les spécialités traditionnelles garanties (STG). 

L'Anice a fait référence à des produits traditionnels de la culture et du patrimoine gastronomique espagnol, comme le jambon Serrano et le jambon Ibérique. L’argument de l’association reposait sur le fait que souvent ces produits se trouvent sous signes de qualité, mais que le Nutriscore les pénaliserait pour leur teneur en graisse, en sel ou en autres composants.

En outre, l'association a expliqué que les produits sous signes de qualité, doivent respecter des caractéristiques énoncées dans leur cahier des charges respectif, ce qui rend impossible toute reformulation de ces produits et leur fabrication.

Finalement, l'Anice a rappelé que les produits carnés sont « des produits au profil nutritionnel important pour la population espagnole, en raison de leur apport en protéines, vitamines et minéraux, essentiels au bon développement du corps et à l'état de santé et de bien-être ».

Source : 11/02/2021, Revista Ganadería