Date de publication :

Secteur Tech
Pays concerné
République Tchèque
Thématique
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Le ministère de la Défense a attribué un contrat de 29,3 millions de couronnes tchèques à une petite entreprise pragoise pour fournir 10 drones à la police militaire. Le contrat a été passé sans mise en concurrence, en invoquant l'unicité du produit. Mais cette affirmation est contestée par d'autres fabricants tchèques, qui dénoncent une gestion non transparente.

L'entreprise qui fournit les drones à la police militaire est Summit Advanced Systems, propriété de Doron Schulz, un homme d'affaires israélo-tchèque. Son directeur général a été pendant cinq ans Tomáš Pojar, ancien ambassadeur tchèque en Israël et actuel conseiller à la sécurité nationale. Pojar nie toutefois avoir eu un rôle dans le contrat et loue les compétences de Schulz dans le domaine des drones.

Le drone commandé par le ministère de la Défense est l'Osprey-H, produit par la société américaine Easy Aerial. Selon le ministère, il est le seul à répondre aux besoins des artificiers de la police militaire pour la reconnaissance aérienne et l'observation d'objets. Mais cette spécificité est remise en cause par Ladislav Semetkovský, le patron de Primoco UAV, une société tchèque qui fournit des drones au champ de bataille ukrainien. Il affirme qu'il existe des milliers de produits similaires dans le monde, y compris en République tchèque.

Source : Seznam Zprávy, 6 mai 2024