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Afrique du sud
L’Afrique du Sud possède l’une des économies agricoles les plus modernes, productives et diversifiées d’Afrique. Elle se caractérise par son dualisme entre une agriculture dite « commerciale » (exploitations de plus de 1000 ha) et l’agriculture « émergente ».
Cette dernière est appuyée par la politique agricole du gouvernement, au travers de la mise en œuvre de la réforme agraire (redistribution des terres) et de programmes de développement.
L’objectif de cette politique est d’atteindre les 300 000 foyers agricoles en 2030.
L’agriculture commerciale compte, quant à elle, 36 000 exploitations sur 86,2 M d’hectares, soit près de 86 % de la surface agricole utile du pays estimée à 100,6 M d’hectares. Elle représente environ 95 % de la production agricole du pays. La taille moyenne des exploitations commerciales est de 2400 ha équipés des dernières technologies.
Cultures végétales
Les principales productions végétales sont : le maïs (2,9 M ha), le soja (925 000 ha), le tournesol (671 000 ha) et le blé (524 000 ha). 8 559 exploitations commerciales sont spécialisées dans les grandes cultures et 12 458 sont des exploitations en polyculture-élevage. L’Afrique du Sud est le 1er pays d’Afrique à avoir autorisé la production et l’importation de plantes transgéniques. Trois cultures sont concernées : le maïs, le soja et le coton (plus de 90 % des surfaces pour ces 3 cultures). L’irrigation couvre entre 25 et 30 % de la production agricole.
Les importations d’équipements agricoles sont stratégiques : 90 % sont importés. La demande concerne principalement les tracteurs et les machines dédiées à la récolte et au battage (31 % et 30 % des importations). En 2022, ce sont 9 184 tracteurs qui ont été vendus en Afrique du Sud (+ 17 %) et 373 moissonneuses-batteuses (+ 38 %).
En raison de l’augmentation du coût de la main d’œuvre, les investissements dans le secteur agricole sont relancés.
Une tendance forte : le développement de l’agriculture de conservation. L'Afrique est le 1er pays à pratiquer le semis direct, ce qui représente 30 % des surfaces et place l’Afrique du Sud en tant que modèle à l’international.
Opportunités pour l’offre française
- La gestion de l’eau, une ressource dont le manque de disponibilité présente un risque très élevé pour l'agriculture sud-africaine, offre des opportunités pour les entreprises françaises spécialistes de l'irrigation, surveillance des parcelles, conduite de parcelles.
- La recherche d’équipements économes en énergie ou bien de nouvelles sources de production d’énergie via la biomasse notamment, en raison des difficultés d’approvisionnement en électricité.
- Les équipements pour l’agriculture de conservation, 30 % des surfaces sud-africaines étant en semis direct : baisse de l’utilisation de machines pour la préparation du sol en profondeur dans certaines régions.
- La forte utilisation d’herbicides et autres intrants offre également des perspectives aux entreprises françaises.
Elevage
Sur la totalité de la SAU du pays, plus de 83 % sont dédiés aux pâturages, ce qui fait de l’élevage le 1er secteur agricole du pays.
Les filières animales sud-africaines sont très bien structurées et compétitives, organisées en associations et interprofessions. La volaille est la 1ère protéine consommée en Afrique du Sud, avec environ 38 kg de viande de volaille consommée annuellement par habitant. La consommation de volaille est en légère baisse depuis 2018, celle du bœuf est stable tandis que celle du porc augmente légèrement. Ces tendances s’expliquent par l’augmentation des prix de la viande induite par l’augmentation de l’alimentation animale et la crise énergétique que traverse le pays.
L’élevage bovin est également très dynamique, poussé par une forte consommation intérieure : 17,45 kg de viande bovine consommée annuellement par habitant. 70 % de l’engraissement est réalisé en « feedlot ». La production de lait est le 4e secteur agricole d'Afrique du Sud.
Les perspectives de croissance de la consommation d’ici 2028 sont fortes : bœuf +23%, volaille +20 %, œuf +20 %, viande ovine +10 %, viande porcine +22 %.
Opportunités pour l’offre française
Des opportunités pour les entreprises françaises sont présentes dans la génétique et l'alimentation animale, les équipements de haute technologie, la valorisation des déchets (biogaz), les technologies de transformation du lait.
Kenya
Avec l’un des plus grands cheptels d’Afrique, l’élevage constitue la première source de revenus pour environ 11 M de personnes au Kenya. Ce sous-secteur constitue le principal moyen d'existence des populations nomades vivant dans les zones arides et semi-arides concentrant près de 60 % des animaux, et joue un rôle majeur tant dans la sécurité alimentaire que dans l'économie nationale.
En 2023, le Kenya comptait 31 millions de volailles, 28 millions de caprins, 19 millions d’ovins, 18 millions de bovins et 335 000 porcs.
La taille moyenne de exploitations est de moins de 1 ha. A travers le projet « Vision 2030 », le gouvernement souhaite mettre en place des projets de transformation de l’agriculture afin de développer des grandes structures commerciales mais également de soutenir les petits éleveurs, en vue de garantir la sécurité alimentaire du pays.
Le marché des solutions pour l’agriculture est surtout important pour les intrants de l’élevage car les besoins en production animale devraient doubler d’ici 2030.
La très grande majorité des équipements pour l’élevage sont importés, car il y a très peu de fabricants nationaux. La concurrence chinoise, indienne, et hollandaise, est très présente sur ce segment.
Les pays limitrophes tels que l'Afrique du Sud, la Tanzanie, l'Egypte ou l'Ouganda, sont des fournisseurs importants en intrants.
Localement, nous notons la présence d'industriels de l’alimentation animale qui produisent différents prémix, ayant largement accès aux matières premières (sorgho notamment). Elles demeurent néanmoins dépendantes des importations pour des ingrédients plus complexes.
Opportunités pour l’offre française
Les principaux produits exportés par la France dans la catégorie "solutions pour l'élevage" à destination du Kenya incluent : les volailles vivantes, le machinisme, l'alimentation animale et les semences pour insémination artificielle.
L’offre française est peu connue, car concurrencée par l'offre hollandaise omniprésente se plaçant comme "référence européenne" sur le marché. Elle dispose néanmoins d’un à priori très positif en termes de qualité. En revanche, les clients ou possibles partenaires s’attendent à des produits et services chers.
Pour aller plus loin sur ces 2 marchés africains avec Business France
C’est dans ce cadre que Business France organise le « Programme Immersion French Agri Tour 2024 - Kenya et Afrique du Sud », un programme sur plusieurs mois en 3 phases (préparation, projection et pérennisation), la mission terrain se tenant du 2 au 6 décembre 2024 à Nairobi et Johannesburg.
Fin des candidatures : octobre 2024.
Pour plus d’informations sur cette action : E-Salon - Programme Immersion French Agri Tour 2024 - Kenya et Afrique du Sud (businessfrance.fr)