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Secteur Transition écologique
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À la suite de sa réélection par le parlement le 14 juin 2024, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a présenté son nouveau gouvernement le dimanche 30 juin. Ce dernier est composé de 32 ministères. 

Pour la première fois de l’histoire démocratique du pays, le président a nommé un gouvernement d’union nationale (GNU) composé de 10 partis politiques représentant 71,75 % des 400 sièges parlementaires.  

L’African National Congress (ANC – 159 sièges) dirigera 20 ministères et la Democratic Alliance (DA – 87 sièges), arrivée deuxième du scrutin, détiendra quant à elle 6 postes de ministres. Les 6 ministres restants seront issus de plus petits partis : Inkatha Freedom Party (IFP – 17 sièges) ; Patriotic Alliance (PA – 9 sièges) ; Freedom Front Plus (FF+ – 6 sièges) ; GOOD party (1 siège) ; Pan Africanist Congress (PAC – 1 siège). 

Pour son entrée au gouvernement, la Democratic Alliance, parti libéral historiquement blanc, obtient les ministères suivants : ministère de l’Agriculture ; ministère des Communications et des Technologies Digitales ; ministère de l’Enseignement Primaire ; ministère des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement ; ministère de l’Intérieur ; ministère des Travaux Publics et des Infrastructures. 

Les principaux enseignements de ce nouveau gouvernement concernent la réorganisation autour des anciens ministres de l’Electricité et celui des Ressources Minérales et de l’Energie : le ministre de l’Electricité (Kgosientsho Ramokgopa) récupère l’Energie alors que Gwede Mantashe dirigera un ministère des Ressources Minérales et Pétrolières. 

Aussi, le ministère des Entreprises Publiques, en charge de la gouvernance de ces dernières et des participations étatiques, est lui dissout. Ces fonctions seront assurées au sein de la Présidence le temps qu’un nouveau modèle d’actionnariat étatique soit mis en place. 

Ci-dessous, la liste des ministres d’intérêt pour les entreprises françaises des secteurs Industrie & Cleantech : 

Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence : Parks Tau (ANC). Ancien maire de Johannesburg, Parks Tau hérite de ce Ministère central dans la mise en place des politiques de discrimination positive envers les populations historiquement défavorisées comme le Broad-Based Black Economic Empowerment (B-BBEE). 

Ministre de l’Eau et de l’Assainissement : Pemmy Majodina (ANC). La nouvelle Ministre devra faire face au vieillissement des réseaux d’eau et d’assainissement du pays ainsi qu’au déficit hydrique de 17 % prévu pour 2030. 

Ministre de l’Electricité et de l’Energie : Kgosientsho Ramokgopa (ANC). Nommé ministre de l’Electricité rattaché à la présidence en mars 2023, il élargit aujourd’hui son portefeuille en y ajoutant l’ensemble du secteur de lénergie. 

Ministre des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement : Dion George (DA). Le nouveau Ministre aura notamment la charge de conduire la mise en œuvre des mesures pour respecter les engagements nationaux en termes de réductions d’émissions de GES et de lutte contre le changement climatique. 

Ministre de l’Intérieur : Leon Schreiber (DA). Ministère en charge notamment de l’immigration. 

Ministre des Relations Internationales et de la Coopération : Ronald Lamola (ANC). Anciennement ministre de la Justice, Ronald Lamola hérite de ce Ministère dirigé jusqu’alors par Naledi Pandor. 

Ministre des Ressources Minérales et Pétrolières : Gwede Mantashe (ANC). Anciennement ministre des Ressources Minérales et de l’Energie, Gwede Mantashe perd une partie de son portefeuille pour se concentrer sur les secteurs des mines et du pétrole.  

Ministre des Transports : Barbara Creecy (ANC). Anciennement ministre de l’Environnement, Barbara Creecy hérite du ministère des Transports, un des secteurs prioritaires pour le pays. 

Ministre des Travaux Publics et Infrastructures : Dean Macpherson (DA). Dean Macpherson hérite d’un ministère qui a connu de nombreux scandales de corruption dans les dernières années et n’arrive pas à endiguer le vieillissement des infrastructures sud-africaines. 

Sources :