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« Le décollage de la consommation estivale a permis de limiter les dégâts du printemps, mais le solde reste négatif », explique Sara Colautti, directrice des études de CSIL, soulignant que la France, l’Italie et le Royaume-Uni sont les marchés où la situation semble s’être plus fortement dégradée. En Italie on s’attend à une baisse des ventes de 22 % sur un an.
Les grands détaillants et le commerce électronique sont les canaux qui ont mieux absorbé la crise grâce à leur respect des délais de livraison et leur ticket moyen plus élevé que prévu.
Outre la résilience de la grande distribution spécialisée, la CSIL souligne la capacité de certains distributeurs indépendants qui ont su bénéficier de la situation et ont surperformé par rapport à la moyenne du secteur. Ils l’ont fait en s’adressant non seulement aux familles, mais aussi en interceptant la demande professionnelle qui dérive en particulier des travaux de rénovation, un domaine qui continue de connaître une certaine vivacité grâce à la bonne tenue du marché de l’immobilier ancien.
Les marchés les plus prometteurs pour la reprise restent les Etats-Unis, la Chine et d’autres pays de la zone asiatique.
Attention toutefois : pour intercepter cette demande, il faut disposer sur place d’une présence commerciale directe et en cela les entreprises italiennes seront plutôt bien positionnées car elles sont aujourd’hui financièrement plus fortes que lors de la crise de 2009. La concentration qui a eu lieu ces dernières années, avec la naissance de groupes spécialisés dans le design, sera bénéfique.
Le CSIL estime qu’à moyen et long terme, le degré de concentration du secteur devrait encore augmenter sans toutefois arriver, en Italie, à la naissance de groupes de la taille des entreprises allemandes, ce qui n’est, d’ailleurs, pas souhaitable car les Italiens se sont toujours imposés grâce à la flexibilité typique des petites entreprises.
Source : 11-12/2020, Pambianco Design (extrait)