Le milliardaire sudafricain Patrice Motsepe a été élu à la tête de la Confédération Africaine de Football (CAF) le 12 mars. Cette nouvelle présidence d’une personnalité non issue du sérail traditionnel préfigure un vaste programme à venir de réformes de l’institution CAF et de modernisation du football africain.  La confédération africaine du football espère échapper aux fantômes de son passé, les affaires de corruption et de mauvaise gestion ont entaillé l’image du football africain. Le dernier président de la CAF a été jugé coupable de détournements de fonds et d’abus de pouvoir. Motsepe sera donc tenu de redorer l’image de la confédération auprès du monde du football.

D’autre part, il est aussi très attendu du nouveau président une harmonisation de la professionnalisation du football sur tout le continent. En effet, il existe aujourd’hui de nombreux pays africains qui ne parviennent pas à atteindre un vrai bon niveau de professionnalisation de leurs joueurs et entraineurs, les laissant parfois dans des situations précaires. Certains ont un salaire très bas ne leur permettant même pas d’avoir une assurance en cas de blessure grave. Pour ces raisons, le football africain perd beaucoup d’excellents joueurs qui décident de partir dans des équipes européennes, mieux gérées, qui assument leurs obligations contractuelles.

Par ailleurs, les espoirs se tournent aussi vers l’investissement de la CAF dans des infrastructures locales d’entrainement plutôt que des grands stades utilisés seulement pour les grands évènements sportifs. L’engouement pour le football ne cesse d’augmenter en Afrique mais les infrastructures ne suivent pas toujours. Il sera donc attendu de Motsepe en partenariat avec la FIFA, de subventionner les projets de développement d’infrastructure dans les pays où la demande est en hausse.

Sources : Alexis Billebault, 12 mars 2021, Jeune Afrique.