La valeur du marché mondial de la Fast Fashion en 2024 est estimée à 142,06 Mds USD, marquant une augmentation de +15,5% par rapport à 2023 et devrait atteindre 197,05 Mds USD en 2028. Ce phénomène a un impact important sur l’environnement. (Source : Research and Markets)

En Thaïlande, le bureau National Economic and Social Development Council (NESDC) a publié une étude, Social Outlook Q2/2024, sur le marché des vêtements en Thaïlande où le segment de la Fast Fashion est inclus dans le marché des vêtements généraux, mais ne faisant pas l’objet d’une étude spécifique. Selon les statistiques de l’Office of Industrial Economics, le pays a produit en 2023, 720 000 tonnes de fibre textile, 287,1 millions de mètres de tissus et 110,8 millions de pièces vestimentaires. La main-d’œuvre de cette industrie est d'environ 620 000 travailleurs, dont 68,1% spécialisée dans la confection.

La consommation de la Fast Fashion est considérée comme de la surconsommation. Un des facteurs expliquant ce phénomène sont que les campagnes de marketing et de promotion, notamment à travers les influenceurs, créent de fortes envies d’achat auprès des consommateurs.

En Thaïlande, selon YouGov55, 40% des consommateurs thaïlandais ont jeté des vêtements justement après le 1^er usage et ¼ d’entre eux ont jeté au moins 3 pièces. Et pour causes : vêtements non appropriés, comportant un défaut, lassitude, ... Il s’agit d’une habitude des consommateurs qui souhaitent sans cesse renouveler leur garde-robe à des prix bas pour suivre les tendances mais qui a de lourdes conséquences sur l’environnement. Selon l’ADEME, au niveau mondial, l’industrie textile rejette 4 milliards de tonnes de CO² par an et 20% de la pollution des eaux seraient liée juste à la teinture et au traitement des textiles. D’autant plus que la majorité des vêtements issus de la fast fashion sont composés de polyester, lui-même fabriqué à base de pétrole.

Source : Thairath du 25/08/2024