En se basant sur l’infrastructure GAIA-X, projet européen de développement de clouds décentralisés et sécurisés de données dans différents domaines de l’économie, Agri-Gaia vise à créer un écosystème d'intelligence artificielle (IA) pour l'industrie agroalimentaire, en majorité dominée en Allemagne par des entreprises de taille moyenne.

« Par exemple, les outils d'IA peuvent être utilisés pour produire des machines agricoles plus précises qui permettent une culture plus efficace et durable des terres. Cela profite aux agriculteurs, protège l'environnement et renforce la compétitivité des fabricants allemands de machines agricoles, qui bénéficient de quotas d'exportation de plus de 70 % » explique le ministère fédéral de l’Economie et de l’Energie (BMWi) dans un communiqué de presse. La plateforme Agri-Gaia doit en fait « servir d'espace pour la nécessaire collaboration entre les agriculteurs, les fabricants d'équipements agricoles, les prestataires de services et l'industrie alimentaire ». Elle permettra « un partage sécurisé et fiable des données et le développement de services de données avancés utilisant des méthodes d'IA de pointe. Les agriculteurs devraient également en bénéficier directement, par exemple en ayant la possibilité de commercialiser leurs propres données sans en perdre le contrôle » ajoute le ministère.

Le projet, coordonné par le centre allemand de recherche sur l’IA (DFKI), doit aussi assurer la souveraineté des données collectées. Fin janvier, le consortium comptait 13 acteurs et cherchait de nouveaux partenaires. En plus du DFKI, on comptait la société AgBrain GmbH, spécialisée dans le développement de technologie innovante destinées à l’agriculture, l’association Agrotech Valley Forum, incubateur de Basse-Saxe dédié aux innovations dans l’agroalimentaire, les fabricants de machines agricoles Amazone-Werke H. Dreyer SE & Co. KG, Kotte Landtechnik, Bernard Krone GmbH & Co. KG,  l’équipementier Robert Bosch GmbH, l’entreprise CLAAS E-Systems, spécialisée dans l’e-farming, la Haute-Ecole et l’Université d’Osnabrück (Land de Basse-Saxe, situé nord-ouest de l’Allemagne), LMIS AG, entreprise impliquée dans la R&D liée à l’IA et Wernsing Feinkost GmbH, acteur de l’agroalimentaire.

Source : Communiqué de presse du ministère fédéral de l’Economie et de l’Energie, 26/01/2021, www.bmwi.de