L’article publié dans le quotidien francophone suisse Le Temps présente l’entreprise technologique suisse Proton, quai gagne des parts de marché face aux géants de la tech américains. On y découvre la vision de son directeur, Andy Yen, sur la souveraineté technologique de l'Europe et la Suisse.

Proton est une entreprise suisse connue pour ses produits axés sur la protection de la vie privée et la sécurité, parmi lesquels on compte ProtonMail, un service de messagerie chiffrée, et ProtonVPN, un réseau privé virtuel sécurisé. Ces outils permettent aux utilisateurs de protéger leurs communications et données personnelles contre la surveillance et la censure.

Andy Yen affirme que l'Europe a commis une erreur en laissant les entreprises américaines dominer son marché, ce qui a affaibli le secteur technologique européen. La réglementation européenne, comme le Digital Markets Act, est jugée trop tardive pour être efficace contre les géants américains.

Ce dernier critique également la Suisse pour son manque de régulation des Big Tech et ses coûts élevés qui rendent les start-up non compétitives au niveau des salaires. Il souligne que la réglementation fiscale suisse complique la création de plans d'intéressement, essentiels pour attirer les talents.

Proton est reconnue pour son rôle dans la lutte contre la censure dans des pays autoritaires comme l'Iran et la Russie. Cependant, Yen insiste sur la nécessité de réussir sur tous les marchés, notamment aux États-Unis et en Europe occidentale, pour assurer un succès à long terme.

Proton poursuit une stratégie de conquête en exportant les valeurs suisses de protection de la vie privée et de sécurité aux États-Unis, en opposition au capitalisme de surveillance américain. Yen conclut en soulignant que cet avantage concurrentiel européen mérite d'être défendu pour les générations futures.

Source : Le Temps - 2 janvier 2025