Objectifs et critiques de l'impôt du péché

L'objectif théorique de cet impôt est de réduire la consommation de produits potentiellement nocifs pour la santé. Cependant, les critères d'inclusion des produits dans cette liste sont controversés. Par exemple, les armes ont été exclues de la liste finale. De plus, il est difficile de comparer le vin, qui a un taux d'alcool de 10 à 14 %, avec des spiritueux comme le whisky et la cachaça, qui peuvent dépasser 50 % d'alcool.

Impact sur le secteur vitivinicole

Le secteur vitivinicole brésilien, représenté par l'Union Brasileira de Vitivinicultura (UviBra), a exprimé son indignation face à cette mesure. Le président de l'UviBra, Daniel Panizzi, a souligné que le vin, consommé avec modération, peut avoir des bienfaits pour la santé, comme le montrent de nombreuses études. Le secteur vitivinicole brésilien, qui représente environ 5 Mds BRL (1 Mds EUR) par an et emploie directement ou indirectement environ 100 000 personnes, pourrait être gravement affecté par cette nouvelle taxe.

Concurrence internationale et défis

Le marché du vin brésilien fait déjà face à des défis importants, notamment la concurrence des vins importés, qui bénéficient de faibles taxes d'importation. Par exemple, les vins chiliens occupent 40 % des étagères au Brésil. Les producteurs brésiliens doivent également faire face à des taxes élevées, qui peuvent représenter jusqu'à 70 % du prix final du vin pour le consommateur.

Efforts et espoirs pour l'avenir

Malgré les efforts des acteurs du secteur, pour influencer la réforme fiscale, le secteur vitivinicole brésilien n'a pas réussi à obtenir des modifications significatives. Cependant, les producteurs de vin continuent de se battre pour une classification plus juste des boissons alcoolisées afin de minimiser l'impact de l'impôt du péché.

Source : Revista Veja - 21/12/2024