La transition énergétique, ou Energiewende, vise à atteindre une fourniture d'énergie neutre en CO2 d'ici 2045, reposant sur des énergies renouvelables. Toutefois, ce projet ambitieux présente des défis majeurs, notamment pour les réseaux électriques. L'intégration des énergies renouvelables décentralisées et la gestion de la demande croissante, due aux voitures électriques, pompes à chaleur et stockages, nécessitent l'utilisation de Smart Grids. Ces réseaux intelligents permettent une gestion dynamique de l'électricité en temps réel, et plusieurs projets pilotes ont été lancés en Allemagne pour tester et démontrer leur efficacité. Malgré des résultats prometteurs, la mise en œuvre à grande échelle reste lente, ce qui pourrait compromettre la stabilité du réseau et les objectifs climatiques.

Le paragraphe 14a de la loi allemande sur l'énergie (EnWG) oblige les opérateurs de réseaux à intégrer des dispositifs consommateurs intelligents, tels que des bornes de recharge pour véhicules électriques, d'ici 2026. Ce cadre législatif comprend des mesures cruciales pour gérer l'électrification croissante et l'alimentation variable des énergies renouvelables. Cependant, la mise en œuvre reste lente en raison d'incertitudes financières, de la complexité des régulations, et d'une certaine réticence technologique.

L'une des solutions pour automatiser et moderniser les réseaux est la numérisation des stations locales de distribution. Ces stations, qui gèrent le passage du courant de moyenne à basse tension, sont désormais équipées pour surveiller et contrôler les flux d'énergie en temps réel, identifiant ainsi les problèmes tels que les chutes de tension ou les dégradations du réseau. Des projets pilotes, comme celui de Haßfurt, ont démontré que cette technologie permet non seulement de résoudre des problèmes de congestion, mais aussi de découvrir des réserves de capacité cachées dans les infrastructures existantes. L'automatisation des stations locales est essentielle pour garantir un réseau flexible et stable à l'avenir.

Source : background.tagesspiegel.de - 29 janvier 2025