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Entre juillet 2023 et juin 2024, le marché belge des produits frais a enregistré une baisse de 1 % en volume par habitant, selon les données de CPS GfK Belgium pour VLAM. Cependant, les dépenses ont progressé de 5 %, atteignant 9,6 Mds EUR, portées par une hausse des prix et une réduction du phénomène de down-trading, grâce à une inflation alimentaire en ralentissement.
Les catégories de produits frais présentent des évolutions variées. Si la crème (+5,6 %) et les œufs (+4,9 %) affichent des croissances notables, des baisses marquées concernent les jus de fruits naturels (-5,8 %), les glaces et sorbets (-4,2 %), et les fruits frais (-3,6 %). La tomate reste la préférée, tandis que la banane conserve sa place en tête des fruits consommés.
Côté produits laitiers, les dépenses ont augmenté de 7 %, atteignant 3,7 Mds EUR, tandis que les alternatives végétales progressent de 6 %, représentant 339 M EUR
. Le fromage continue de croître (+2 %), porté par les fromages à pâte molle.
Les tendances se stabilisent pour certains segments. Les achats de pommes de terre fraîches, en déclin sur le long terme, sont restés constants malgré une hausse de 16 % du prix moyen. Enfin, le poulet (+3 % en volume) et les œufs (+3 %) poursuivent leur progression malgré des augmentations de prix significatives.
En parallèle, les grandes enseignes (DIS 1) ont gagné des parts de marché face au hard discount, marquant l’évolution des comportements d’achat.
Le marché des produits frais en Belgique continue de refléter des évolutions notables dans les comportements d'achat et les canaux de distribution. Entre juillet 2023 et juin 2024, la part des grandes enseignes (DIS 1) s'est consolidée, atteignant 49,5 % des ventes. Après avoir perdu du terrain face au hard discount ces dernières années, elles regagnent progressivement des parts de marché.
Le hard discount (18,3 %) et l'e-commerce (1,6 %) stagnent sur le segment des produits frais, marquant un arrêt de croissance après des gains significatifs pendant la pandémie. Les commerces spécialisés, quant à eux, représentent 13,8 % des ventes, tandis que les supermarchés de proximité maintiennent une part de 10 %.
Côté consommation, les tendances sont contrastées. La consommation de viande reste globalement stable, avec une progression pour le poulet (+1 %) et une légère augmentation pour la viande bovine (+2 %). Les viandes transformées, comme le haché et les produits panés, gagnent en popularité. En revanche, la charcuterie recule (-2 %).
Le baromètre OSA NielsenIQ indique également des fluctuations dans les taux de ruptures en rayons. Parmi les catégories performantes, la pâtisserie industrielle et les chocolats saisonniers ont significativement réduit leurs ruptures. En revanche, les plats préparés et les snacks figurent parmi les catégories en difficulté.
Alors que le marché des produits frais reste dynamique, les défis liés aux ruptures et à la compétitivité entre canaux restent au cœur des préoccupations des acteurs du secteur.
Source : Gondola - 14 novembre 2024