La Roumanie est, depuis le Brexit, le deuxième producteur de gaz de l'Union européenne. Elle possède des réserves de gaz naturel prouvées de 100 Mds de mètres cubes, la plupart de ces ressources sont situées en Transylvanie et représentent environ 75% des réserves prouvées. Cependant, une richesse insoupçonnée sommeillerait en mer Noire, certaines estimations atteignant en effet 200 Mds de mètres cubes.

Transgaz, l'opérateur étatique responsable du réseau de distribution gazier, estime qu'en Roumanie, la consommation de gaz, qui est actuellement de 11 à 12 Mds de mètres cubes par an, pourrait augmenter de 8 Mds de mètres cubes : 4,4 Mds de mètres-cubes provenant du raccordement de la population au gaz (1,8 M de nouveaux clients prévus) et le reste de la mise en service de nouvelles capacités de cogénération.

Avec cette demande, qui pourrait augmenter de près de 50% et en l’absence de nouvelle exploitation du gaz naturel en Mer Noire, la Roumanie atteindrait un stade de dépendance énergétique avant la prochaine décennie.

Le gaz a une part d'environ 20% dans le mix énergétique en Roumanie à l'heure actuelle (contre 17% en 2005). La Commission européenne, par le biais de l'accord Green Deal, souhaite que l'Europe devienne un continent neutre en carbone d'ici 2050. Pour cela, beaucoup d’acteurs en Roumanie souhaitent s’appuyer sur le gaz naturel pour cette transition. Cependant, certaines institutions financières européennes, à l’instar de la BEI ont déjà déclaré qu’elles ne financeraient pas les projets incluant le gaz naturel.

Sources : Ziarul Financiar, 25/03/2021