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Des chercheurs de l'Université nationale de Singapour (NUS) ont développé une nouvelle encre à base de protéines végétales pour créer des échafaudages permettant de cultiver de la viande en laboratoire de manière plus rentable.
L'encre, fabriquée à partir de sous-produits de céréales comme le maïs et l'orge, est utilisée pour imprimer en 3D des échafaudages microscopiques qui structurent les cellules. Ces échafaudages, habituellement coûteux et non comestibles, sont essentiels pour la multiplication cellulaire et le développement tissulaire.
Le professeur Huang Dejian, chercheur principal, explique que la demande croissante d'échafaudages pour la culture de viande a motivé cette innovation. Les échafaudages végétaux permettent aux cellules de se développer trois fois plus vite que sur des supports traditionnels, réduisant le processus d’un mois à environ 10 jours.
L'équipe a cultivé des cellules souches de muscle de porc sur ces échafaudages, ajoutant de l'extrait de betterave pour simuler la couleur de la viande. En 12 jours, ils ont obtenu une viande cultivée similaire à la viande animale.
Un avantage majeur est que ces échafaudages sont comestibles, évitant ainsi la séparation rigoureuse nécessaire avec les supports en plastique.
Le professeur Huang et son équipe travaillent maintenant à rendre cette viande conforme aux normes de consommation et de sécurité. Ils cherchent également à améliorer le processus de production et à développer d'autres matériaux pour éviter l'impression 3D.
Le projet vise notamment à devenir commercialement viable et à collaborer avec des fabricants de viande cultivée. Par ailleurs, l'équipe explore des applications biomédicales, comme la médecine régénératrice et le développement de médicaments anticancéreux.
Source : 21/11/2024, The Straits Times