Date de publication :

Secteur Vins, spiritueux, bières, cidres
Pays concerné
Corée du Sud, République
Thématique
Image info sectorielle

En Corée du Sud, les ventes en ligne de soju et de bières produites de manières non traditionnelles mais industrielles, sont toujours limitées à un système de pick-and-collect, malgré le développement de l’e-commerce pour la vente de produits alimentaires. Cette limitation qui subsiste dans le temps, suscite des plaintes de la part des producteurs sud-coréens de soju et de bières industrielles, ainsi que les importateurs de boissons alcoolisées, qui estiment que cette mesure nuit à leur compétitivité sur le marché. 

Il existe par exemple une exemption pour les boissons alcoolisées produites de façons traditionnelles, comme le soju provenant de la ville d’Andong, ou d’autres Makgeolli traditionnels, qui peuvent être achetés en ligne, puis livré à domicile, après vérification de l'âge de l'acheteur, ce qui n'est pas le cas pour les soju et bières industrielles. 

Les producteurs de soju et de bières industrielles, et notamment les petites brasseries artisanales, sont donc particulièrement affectés par cette restriction, car leurs canaux de distribution sont limités aux magasins physiques ainsi qu’aux bars et pubs locaux. La levée de cette interdiction permettrait d'élargir leurs canaux de distribution et d'améliorer leur compétitivité sur le marché. Il en va de même pour les alcools importés. 

Cependant, les partisans de l'interdiction avancent des arguments de santé publique et de protection des mineurs. Ils craignent que la vente en ligne d'alcools puisse faciliter l'accès des jeunes à ces produits.

Le gouvernement coréen reconnaît que cette question est débattue depuis des années et qu'elle ne peut être résolue rapidement car deux camps s'opposent. L'un est composé des ministères de la santé et celui de la famille, rappelant que la loi sur la protection des mineurs en Corée stipule que la vente d'alcools doit se faire en personne pour vérifier l'identité et l'âge des acheteurs. L'autre camp est composé du ministère du commerce et de l'alimentation qui soulignent eux, que la levée de l'interdiction pourrait avoir des impacts positifs sur le marché, comme l'amélioration de la commodité pour les consommateurs et le développement du commerce électronique pour les produits alcoolisés. La question nécessite une collaboration entre ces différents ministères afin de trancher sur les règles de ventes en ligne d'alcool, et permettre de mettre sur un pied d'égalité les alcools produits de manières traditionnelles, ceux produits de manières industrielles et les alcools importés. 

Source : Koreatimes.co.kr - 6 février 2025