Selon le Rapporto Clusit 2025, l’Italie, qui ne représente que 1 % du PIB mondial, a subi plus de 10 % des attaques recensées sur le globe, soit 357 incidents (+15 % par rapport à 2023). Ces chiffres soulignent la vulnérabilité croissante du pays face aux menaces numériques, notamment dans le secteur manufacturier. 

Le cybercrime reste le principal moteur de ces attaques, représentant 90 % des cas dans le monde et 78 % en Italie. Ce type de criminalité est de plus en plus accessible, même à des acteurs peu qualifiés, grâce aux modèles criminels “as-a-Service”. L’hacktivisme, souvent à portée idéologique, constitue également une part significative, l’Italie concentrant à elle seule 29 % de ces attaques à l’échelle mondiale. 

Les techniques les plus utilisées en Italie sont les logiciels malveillants (38 %), les attaques par déni de service (21 %), l’exploitation de failles (19 %) et le phishing (11 %). Le secteur manufacturier est particulièrement ciblé, représentant 15,7 % des attaques en Italie et subissant une hausse de 3 %. Sa dépendance technologique, combinée à un retard en cybersécurité, en fait une cible stratégique. 

Le rapport met aussi en avant trois urgences : améliorer la sensibilisation du public, encadrer l’usage de l’intelligence artificielle et renforcer la gouvernance des risques numériques, notamment via une gestion proactive des vulnérabilités et une sécurité intégrée dès la conception des services. 

Source : Clusit, “Rapporto Clusit 2025”, le 5 mars 2025 sur cybersecitalia.it