En Pologne, les grandes entreprises publiques s'imposent comme des partenaires stratégiques pour les start-up innovantes. PZU, le principal assureur du pays, a intégré 49 solutions innovantes d'origine polonaise et étrangère en sept ans, générant environ 50 M EUR de bénéfices nets. L'entreprise analyse des milliers de propositions chaque année, mais seules les plus prometteuses sont testées et adoptées.

Bien que PZU n'ait pas de fonds de capital-risque d'entreprise (CVC), il investit indirectement dans des start-up via des fonds spécialisés. Cette stratégie lui a permis de collaborer avec des entreprises innovantes comme Tractable (IA pour l'évaluation des dommages automobiles), Skin Vision (détection des risques de cancer de la peau par smartphone) et Zowie (chatbot optimisant le service client).

Orlen, le géant énergétique polonais, investit également massivement dans les start-up. Son fonds CVC a soutenu des entreprises comme Heimdall Power (optimisation des réseaux électriques) et Shippeo (logistique intelligente). PKO Bank, via PKO VC, cible quant à lui les fintechs et les technologies énergétiques.

Malgré ces initiatives, le marché CVC en Pologne et en Europe centrale reste sous-exploité. En 2024, les fonds CVC représentaient 25 % des investissements dans les start-up, contre 15 % en 2014. Toutefois, les experts restent optimistes pour 2025. Le soutien des grandes entreprises réduit le risque d'échec des start-up et favorise leur croissance, un atout essentiel pour l'innovation en Europe centrale.

Source : Michał DUSZCZYK, 19/03/2025, Cyfrowa Rp.pl