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Le 30 mars dernier, Le Taoiseach (Premier ministre irlandais) Micheál Martin s’est entretenu avec Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, soulignant l’importance des industries irlandaises de l’alimentation, des boissons et de la pharmacie alors que la menace des droits de douane de Trump pèse sur l’UE. « Nous avons tous deux convenu que l’UE devrait être mesurée et prise en compte dans toute réponse, et se concentrer sur notre propre compétitivité et un programme commercial ambitieux », a-t-il déclaré.
Le ministre irlandais de l’Entreprise, du Tourisme et de l'Emploi, Peter Burke, a quant à lui déclaré en suivant : « en ce qui concerne le marché, si vous regardez en termes d’empreinte pharmaceutique que nous avons ici environ 96 M EUR d’exportations. (...) Une grande partie de ces exportations est destinée à l’Europe et au reste du monde, soit plus de 60 %. Sur les 40 % qui sont allés aux États-Unis, environ 84 % de ces médicaments sont incomplets ».
Au milieu des craintes que les entreprises pharmaceutiques ne délocalisent leurs activités loin de l’Irlande en réponse au programme protectionniste de M. Trump, il a déclaré que ce n’était pas ses attentes malgré les commentaires du directeur général de Pfizer selon lesquels la fabrication pourrait être transférée d’autres juridictions vers les États-Unis.
Les entreprises pharmaceutiques ne lui ont pas signifié qu’elles avaient l’intention de déménager leurs installations aux États-Unis. Il a déclaré que l’imposition de droits de douane sur les produits pharmaceutiques pourrait être un « défi très important pour l’administration américaine » alors que les médicaments deviendraient alors plus chers pour les consommateurs.
À ce jour, les États-Unis ont suspendu l'augmentation des droits de douane pour l'UE pendant 90 jours, offrant ainsi une opportunité pour des négociations qui pourraient influencer la tendance du secteur pharmaceutique mondial.
Source : The Irish Times - 30/03/2025