Si les pénuries de médicaments sont devenues un problème mondial ces dernières années, le Royaume-Uni est confronté à une situation qui s'aggrave par rapport au reste de l'Europe en raison du Brexit. Le Royaume-Uni a en effet enregistré la plus faible croissance des importations de médicaments de tous les pays du G7 depuis 2010, en raison d'une réduction des importations de l'UE.

Les chaînes d'approvisionnement ont évolué, les médicaments contre l'épilepsie et la mucoviscidose faisant désormais partie des médicaments rares. En 2024, les laboratoires pharmaceutiques ont signalé presque 2000 ruptures d'approvisionnement au ministère de la Santé et des Affaires sociales, soit le nombre le plus élevé depuis 2021.

L'Association nationale des pharmaciens a tiré la sonnette d'alarme en mars face à une « crise croissante de l'approvisionnement en médicaments ». Les 500 pharmacies interrogées pour une enquête ont déclaré ne pas pouvoir délivrer d'ordonnance au moins une fois par jour, faute de médicaments disponibles.

Les exportations de médicaments britanniques vers l'Espace économique européen (les 27 États membres de l'UE, plus la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein) ont diminué d'un tiers depuis le vote britannique de 2016 en faveur de la sortie de l'UE.

Le gouvernement va investir 520 M GBP (601,1 M  EUR)  pour fabriquer davantage de médicaments, diagnostiques et technologies médicales au Royaume-Uni entre 2024 et 2030.

Source : The Guardian -22/03/2025