Date de publication :

Secteur Transition écologique
Pays concerné
Corée du Sud, République
Thématique
Le co-living, concept de logement partagé, permet aux résidents de disposer de chambres et salles de bain privées tout en partageant des espaces communs comme la cuisine ou le salon. Bien que son loyer soit environ 30 % plus élevé que dans des logements classiques, il séduit pour sa grande flexibilité, notamment la possibilité de choisir la durée du séjour sans engagement à long terme. Les équipements modernes (salle de sport, buanderie, cuisine) sont pensés pour répondre aux attentes d’une population jeune et mobile.
Image info sectorielle

Initialement prisé par les jeunes actifs, le co-living connaît un essor rapide en Corée du Sud, attirant aussi étudiants, freelances et étrangers. À la différence des maisons partagées classiques, il est géré de façon professionnelle, avec des systèmes digitalisés pour les contrats et les démarches administratives. Il répond à une demande croissante de locataires préférant les paiements mensuels à de lourds dépôts initiaux, souvent contraints par des périodes transitoires comme un changement de poste, une mission temporaire ou une année universitaire.

En février, on recensait plus de 7 300 unités de co-living dans le pays. Ce modèle offre un avantage majeur : des contrats courts (1 à 3 mois) avec des cautions réduites, contrairement aux baux classiques, souvent rigides et coûteux. La gestion centralisée rassure également, surtout dans un contexte de multiplication des fraudes au jeonse — un système locatif basé sur des cautions élevées.

Selon MGRV, opérateur du réseau de co-living Mangrove, les demandes ont explosé depuis 2022. Le taux de concurrence pour emménager a atteint 7,4 candidats par logement, avec jusqu’à 150 demandes en attente chaque mois.

Pour se différencier, les résidences proposent aujourd’hui de nombreux services : cafés, cinémas, bibliothèques, espaces de coworking, salles de sport, murs d’escalade et animations communautaires. Les locataires peuvent même louer meubles et électroménagers pour faciliter leur installation.

Enfin, le co-living attire aussi de plus en plus d’étudiants étrangers. Chez MGRV, ils représentent déjà 25 % des résidents. Pour ces profils, souvent issus d’Europe ou d’Amérique du Nord, les conditions des baux coréens (engagement long, dépôts dépassant 10 M  KRW) sont un frein. Le co-living représente alors une solution souple et adaptée à leur mode de vie. Le secteur observe d’ailleurs une montée des partenariats avec des institutions éducatives étrangères.

(Source : The Chosun Daily, Avril 2025)