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Initialement prisé par les jeunes actifs, le co-living connaît un essor rapide en Corée du Sud, attirant aussi étudiants, freelances et étrangers. À la différence des maisons partagées classiques, il est géré de façon professionnelle, avec des systèmes digitalisés pour les contrats et les démarches administratives. Il répond à une demande croissante de locataires préférant les paiements mensuels à de lourds dépôts initiaux, souvent contraints par des périodes transitoires comme un changement de poste, une mission temporaire ou une année universitaire.
En février, on recensait plus de 7 300 unités de co-living dans le pays. Ce modèle offre un avantage majeur : des contrats courts (1 à 3 mois) avec des cautions réduites, contrairement aux baux classiques, souvent rigides et coûteux. La gestion centralisée rassure également, surtout dans un contexte de multiplication des fraudes au jeonse — un système locatif basé sur des cautions élevées.
Selon MGRV, opérateur du réseau de co-living Mangrove, les demandes ont explosé depuis 2022. Le taux de concurrence pour emménager a atteint 7,4 candidats par logement, avec jusqu’à 150 demandes en attente chaque mois.
Pour se différencier, les résidences proposent aujourd’hui de nombreux services : cafés, cinémas, bibliothèques, espaces de coworking, salles de sport, murs d’escalade et animations communautaires. Les locataires peuvent même louer meubles et électroménagers pour faciliter leur installation.
Enfin, le co-living attire aussi de plus en plus d’étudiants étrangers. Chez MGRV, ils représentent déjà 25 % des résidents. Pour ces profils, souvent issus d’Europe ou d’Amérique du Nord, les conditions des baux coréens (engagement long, dépôts dépassant 10 M KRW) sont un frein. Le co-living représente alors une solution souple et adaptée à leur mode de vie. Le secteur observe d’ailleurs une montée des partenariats avec des institutions éducatives étrangères.
(Source : The Chosun Daily, Avril 2025)