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À l'occasion de ses 100 jours comme Premier ministre, Bart De Wever (N-VA) a reconnu que seule la première phase de l'île énergétique belge serait probablement réalisée. La suite du projet, beaucoup plus coûteuse, semble désormais compromise.
Initialement, le gouvernement devait statuer fin mars sur ce projet stratégique, porté par Elia, le gestionnaire du réseau électrique. Mais le ministre de l’Énergie Mathieu Bihet (MR) a demandé un délai supplémentaire pour examiner toutes les options. Une décision est désormais attendue d'ici fin mai.
Le projet de l’île énergétique, situé en mer du Nord, est crucial pour connecter de futurs parcs éoliens offshore et assurer une nouvelle liaison avec le Royaume-Uni. Si la première phase (essentielle à ces objectifs) sera maintenue, la deuxième phase — une infrastructure en courant continu — est fortement remise en question.
La facture globale, initialement estimée à 2,2 Mds EUR, dépasse aujourd’hui les 7 Mds. Même Elia a recommandé en janvier de reporter cette deuxième phase, qui représente près de la moitié des coûts.
Le gouvernement devra trancher entre un simple report ou une annulation définitive de cette seconde partie. « L’impact d’un projet aussi coûteux sur la facture d’électricité serait monumental », avertissait Bihet en mars. Pour l’heure, son cabinet se contente d’annoncer qu'une décision est imminente.
Source : Article de Christine Scharff dans l'Echo - 12 mai 2025