Des produits naguère rares sur les étals, comme les framboises, myrtilles, fraises, noisettes ou asperges, sont devenus présents massivement dans les rayons des grandes surfaces. Les données de la FAO confirment une croissance exponentielle des surfaces cultivées : certaines ont été multipliées par 17 depuis 2015. L’asperge, auparavant inconnue dans l’agriculture roumaine, est passée de 0 à 180 ha en moins d’une décennie. Les myrtilles affichent une progression remarquable : de 150 ha en 2015 à 1 200 ha en 2023, avec une production multipliée par 16,7 (3 840 t). 

Le producteur Gabriel Ciordaș prévoit atteindre 1 300 ha dans les quatre prochaines années pour devenir le plus grand cultivateur de myrtilles en Europe. Les noisettes et framboises suivent la tendance : 

• Noisettes : production multipliée par 5 pour atteindre 2 160 t

• Framboises : surface passée de 26 ha à 190 ha, production multipliée par 4,7

• Les fraises occupent désormais 2 840 ha, en hausse de 10 %, avec un développement notable en serres super-intensives

Ce développement est favorisé par la hausse de la demande, notamment des familles avec enfants, et par l’accès aux fonds européens. C’est le cas d’Oana et Bogdan Lerescu, ex-salariés du médical et des télécoms, qui ont investi 1 M EUR (dont 90 % de fonds européens) dans une ferme bio de noisettes et framboises. En 2023, les exportations de myrtilles ont atteint 22,5 M USD (soit 19,6 M EUR) , dépassant les importations 17,9 M USD (15,6 M EUR), avec un excédent de 4 M EUR. Parmi les projets récents, Yami Fruits, entreprise roumaine contrôlée par quatre entrepreneurs, construit une halle de transformation et d’emballage à Șoimuș (Hunedoara), pour près de 8 M EUR, financée via le programme Transition Juste. 

Source : Ziarul Financiar - 21/05/2025