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Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large de moderniser les services publics, de stimuler l’innovation et de soutenir une filière technologique générant déjà plus de 2,35 Mds EUR de chiffre d’affaires et plus de 10 000 emplois au Royaume-Uni.
Le projet, piloté par le ministère de la Science, de l’Innovation et de la Technologie, vise à associer étroitement les acteurs privés du secteur pour développer les technologies de vérification et d’échange de données, avec des entreprises comme Yoti, OneID ou Onfido déjà engagées. Le gouvernement reconnaît le rôle crucial de ces acteurs pour garantir l’interopérabilité des systèmes, la fluidité des usages et la création de services à valeur ajoutée.
Cependant, cette ambition se heurte à une méfiance persistante du public. Selon une enquête menée par Checkout.com avec YouGov, un tiers des Britanniques restent réticents à l’idée de posséder une identité numérique reconnue à l’international. Moins de la moitié accepteraient que des données biométriques supplémentaires soient stockées, et une partie craint même que cela rende l’internet moins sûr.
Face à ces inquiétudes, le gouvernement affirme qu’il ne cherche pas à instaurer une carte d’identité nationale sous une autre forme, bien que certains acteurs, notamment des députés et le Tony Blair Institute, plaident pour une généralisation de l’identification numérique. Le ministre du Numérique, Peter Kyle, insiste sur la nécessité de renforcer la confiance et de garantir la protection des données personnelles, tout en soulignant le potentiel économique et sécuritaire de l’initiative.
Sources :
Lis Evenstad, 15/05/2025, Computer Weekly
Oscar Hornstein, 14-16 /05/2025, UKTN