Date de publication :

Secteur Vins, spiritueux, bières, cidres
Thématique Réglementation et politique économique
Attention, tout se joue maintenant pour les producteurs français de boissons alcoolisées!

La réactivité et capacité d'adaptation de la France face à ses concurrents européens déterminera l'image et la place des producteurs français sur ce marché pour les années à venir. Il est primordial que les producteurs français soient aux faits des changements requis et démontrent leur adaptabilité.


Après quatre années de dures négociations, un accord a finalement été conclu fin décembre 2020 entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne.

Cet accord plutôt « conciliant» comporte de nombreux points positifs pour les exportateurs français. Notamment par l'absence de taxes douanières appliquées aux produits européens, et par l'annulation du projet de formulaire VI-1 pour les exportations de vins européens.

Cependant des changements sont à prendre en compte pour les producteurs français :

-Dès le 1er juillet et à la place du formulaire VI-1, un formulaire simplifié devra être rempli par les producteurs
-Incoterms : EXW n’est plus applicable et les exportateurs français doivent en changer pour des incoterms EMCS / FCA
-Etiquetage : pas de changement jusqu’au 30 septembre 2022. Passé ce délai, il faudra renseigner une adresse britannique sur l’étiquette
-Les palettes et caisses devront répondre aux normes SPS requises (ISPM15)
-Rétablissement des douanes et des formalités douanières (ayez recours à un RDE!)

Un point de vigilance particulier pour les producteurs de boissons certifiées bio :
Les certifications bio britanniques et européennes seront reconnues mutuellement entre le Royaume-Uni et l’Europe jusqu’au 31 décembre 2023, mais des procédures supplémentaires sont nécessaires pour les producteurs français, et pour les importateurs britanniques de produits bio. Ces derniers doivent souscrire à une licence d’importation de produits bio (dont le coût annuel est estimé à 700£) auprès d’un organisme certificateur britannique. De plus, à partir du 1er juillet 2021 les producteurs devront remplir un formulaire CoI qu’ils devront faire valider par leur organisme certificateur européen.

Ces changements liés aux Brexit impliquent des coûts supplémentaires. L’impact sur les exportations françaises devrait cependant être minime, les boissons alcoolisées françaises bénéficiant d’un positionnement plutôt haut de gamme. La France reste un fournisseur de choix, très apprécié des britanniques, et l’accord Brexit ne semble pas représenter une véritable menace pour l’export de boissons alcoolisées françaises.


Source: Business France