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Malgré ses capacités limitées en matière de recyclage, la Chine a été le plus grand importateur de déchets au monde pendant des années. En 2016, le pays a reçu 56% de la production mondiale des déchets solides, soit plus de 7,3 millions de tonnes de plastique et plus de 50 millions de tonnes de déchets dangereux. Début 2018, avec l’adoption d’une nouvelle politique environnementale, la Chine a interdit d’importer 24 catégories de déchets solides, dont certains types de plastiques, de papiers non triés, de bois ou encore de textiles.
Après l’interdiction progressive de l’importation des déchets solides par mesures accumulatives, le gouvernement a finalement tranché vers une interdiction totale des importations. Depuis le 1er janvier 2021, il est illégal d’exporter des déchets solides en Chine, sous peine de lourdes sanctions pénales et économiques. Cette décision gouvernementale a déstabilisé les principaux pays exportateurs de déchets qui, à l’image de la France ou des États-Unis, ont orienté leurs exportations vers d’autres destinations. Suite à cette décision, les pays les moins avancés de la zone Asie du Sud-Est ont connu une augmentation conséquente de leurs importations de déchets. C’est avec détermination que certains pays, comme la Malaisie ou l’Indonésie, ont suivi la voie de la Chine en adoptant eux aussi des mesures restrictives afin de limiter la quantité de déchets solides importée.
Parallèlement, le gouvernement chinois renforce massivement les contrôles douaniers pour intercepter et saisir l’importation illégale de déchets solides sur son territoire. Ainsi en 2020, les douanes chinoises ont saisi plusieurs milliers de tonnes de déchets illégaux, et les ont renvoyés aux expéditeurs.
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